Les aventures de Plumebleue

Les aventures de Plumebleue

Les expériences douloureuses.

260 appréciations
Hors-ligne
Aujourd’hui, allons plus loin encore en prenant un moment pour nous questionner sur un aspect de la gratitude qu’il est parfois plus difficile de ressentir : développer de la reconnaissance pour ces moments quelquefois si difficiles, mais dont on est sorti grandi. Toutes ces épreuves que l'on a déjà traversées et qui nous ont pourtant apporté tant de choses, finalement.  (Anne-Solange Skipper-Tardy)

Un souvenir difficile qui fait grandir... Entre ce que je suis ok de publier sur le net et ce que je ne suis pas d'accord de partager ici... dur dur :pf:
 L'annonce du diagnostique de notre fils fut un moment très douloureux pour moi, schizophrénie,  le mot fait peur et de par mon parcours professionnel encore davantage. Pourtant après avoir pleuré pendant trois mois, j'ai empoigné le taureau par les cornes, inscrite au cours de psycho-éducation me voilà munie de divers outils pour pratiquer une relation la plus paisible possible avec lui. Membre du comité d'une association de proches aidants, je suis à même d'accompagner d'autres parents sur ce même chemin. Mais cela seul ne saurait suffire, il faudra encore un cours de gestion des émotions douloureuses, beaucoup d'exercices, pour qu'enfin je puisse mesurer la distance entre ce diagnostic catastrophique et maintenant où je reste sereine quand à l'avenir de notre fils, quand bien même il ne guérira pas de son handicap psychique. Il m'arrive d'être reconnaissante pour ce que j'ai vécu. Notre fils nous à dilaté le coeur, rendus sensibles par l'intérieur, aux difficultés des gens de la rue, à la différence. Je puis dire avec gratitude que cette expérience a élargi l'espace de ma tente...
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »

380 appréciations
Hors-ligne
Pour moi aussi ce genre de réflexions fait partie des sujets suffisamment intimes pour que je me refuse à en parler sur internet.
C'est un peu bateau de dire que les expériences douloureuses nous font grandir car en fait, ce sont toutes nos expériences qui nous font grandir. Qu'elles soient malheureuses ou heureuses.
Dans l'exemple que tu donnes, ce qui à mon avis est le plus remarquable c'est ton positionnement face à l'adversité, à savoir ce besoin d'être acteur et de ne pas se cantonner dans une mélodie de victime
Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé (Groucho Marx)

260 appréciations
Hors-ligne
Oui, mais si je ne partage pas un peu de mon intimité, que chacun reste silencieux dans son coin... on ne va pas bien loin. Par ce que je partage, ose m'ouvrir, d'autres se reconnaissent et ose parfois à leur tour, s'ouvrir. Par ailleurs,  au travers de cette expérience que je nomme partage, on reçoit bien plus qu'on espérait !
 Souviens-toi de LF... par le partage de ce que nous vivions comme parents au prise avec l'éducation de nos enfants, combien se sont sentis validés, encouragés, ont redressé la tête ou silencieusement ont modifié leur point de vue.
Et puis il y a intimité et intimité. Je ne parle pas de mon vécu dans la prière, de ma sexualité, de mon transit intestinal ou de mes ruminations mentales.

L'exercice était de se pencher sur des situations où il nous est difficile de dire merci, d'avoir une posture de reconnaissance.  Il est certain que je n'aurais pas choisi cet exemple il y a encore un an... Il faut du recul, une bonne capacité de bienveillance envers soi-même pour pratiquer cet exercice publiquement. Personne n'a envie de s'étaler sur un échec amoureux, une mauvaise évaluation d'une situation, des erreurs à répétition.;)

 Quand à être une victime, je l'ai été pendant trois mois, en colère, désespérée de voir mon enfant perdre la raison, se dire que quoique nous tentions, il ne guérira pas, ne redeviendra jamais normal...  c'est moins le fait de ne pas supporter d'être une victime, d'être dans l'impuissance, que d'être capable de m'adapter à une situation irrémédiable. Il s'agit de survie, de quitter un position douloureuse imposée, rapidement.  Mais pour réagir, il faut aussi accepter d'avoir mal, d'être une victime pendant un temps donné. Et c'est encore mieux et plus facile si d'autres te reconnaissent ce statut. Tu peux alors le quitter et trouver une nouvelle énergie. 
Cela illustre l'adage, ce n'est pas de tomber qui est grave, c'est de ne pas se relever...
 Mais on a tout à fait le droit de rester parterre en se disant qu'on a bien mal et qu'on est à plaindre  pendant un moment . ;)
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »
Vous ne disposez pas des permissions nécessaires pour répondre à un sujet de la catégorie Au Bonheur du jour.

Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 95 autres membres