Les aventures de Plumebleue

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Education.

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Comme je vais bientôt être grand-maman je lis (pas relis, hein !) divers articles sur l'éducation des tout petits. Moi j'y suis allée à l'instinct et avec ce que mon époque d'il y a 30 ans me suggérait ou .... pas.  
 J'étais déjà à l'époque sensibilisée par les écrits d'un certain Betelheim, sur le bébé est une personne et l'attitude très ouverte de Dolto. Mais aujourd'hui, ce que je lis ici et là ( je choisi mes lectures) ce sont surtout des injonctions que l'on trouve résumées en petits tableaux du style 14 manières de mettre son enfants au lit sans larme, ou 10 manières d'être ferme sur le comportement et souple sur les émotions. 
Je ne caricature pas. Ma presque BF a été formée de cette manière dans son cadre professionnel de l'éducation petite enfance.
 
Je lis et me dis:
- Bonté divine, ces enfants ne sont pas tellement frustrés, ne doivent pas faire face à des adultes en colère ou fatigués, ne vont pas développer des ressources de résistance, mais surtout ils sont tellement protégés de tout agression verbales que les parents doivent se sentir affreusement coupables de ne pas être en tout temps parfaitement à la hauteur de ces injonctions. Elles ne sont pas mauvaises prises une à une, c'est de l'ordre de l'Idéal, de parents qui ne travaillent pas, de nounou parfaitement disponible intérieurement, la fatigue et les contraintes sont parfaitement gérée par les adultes...
 Je ne dis pas qu'il faut agresser ses enfants verbalement, je dis que ma foi, la perfection est inatteignable. 
 Pour essayer de comprendre, je vais faire un tour sur des forums, mamans-bébés.ch par ex. Et je lis consternée que oui, ces mamans sont soumises à des stress intenses (du moins celles qui se lâchent sur ces forums)  de ne pas arriver à mettre en pratique ces injonctions nirvanéennes ;) où au final les enfants sont bienveillants, gentils, polis, bien élevés, savent vivre en communauté. Et cela va même plus loin, la Duchesse de Cambridge à inscrit son fils dans une école privée fort onéreuse où la valeur suprême est la gentillesse, l'altruisme.  C'est cela l'air du temps en matière d'éducation par chez nous.
Peut-être bien que toutes ces injonctions je les ai pratiquées à un moment ou à un autre, sans en être consciente, simplement parce que un enfant mérite qu'on le respecte, qu'on l'aime et qu'on l'éduque avec bienveillance. Mais c'est le tableau d'ensemble qui me questionne. A trop vouloir bien faire, on supprime toute situation où l'enfants doit chercher et puiser dans ses propres ressources.
Quand je vois la résistance des miens à l'adversité, je me dis que mes colères, ma fatigue, mon droit de ne pas être parfaite en tout temps, mes coup de g. ont eu de l'effet dans la durée.
Aucun des 3 ne baisse les bras en cas de coup dur, de circonstances difficiles ou de vent contraire. Oui ils ont encore besoin de soutien ponctuel, tout comme je peux avoir besoin de soutien, mais dans l'ensemble, je suis très fière de leur manière d'aborder l'existence.
 Et heureusement pour moi, internet n'existait pas et je n'ai pas lu tous les livres sur l'éducation des enfants.
 Il n' y a  pas besoin d'être de parfaits adultes pour élever des enfants. Nous avons droit aux erreurs et nous enseignons par cette  réalité qu'eux non plus n'auront pas besoin d'être parfaits.

Questions subsidiaires:
- Veux-ton en faire des enfant dociles lisses et surtout soumis ?

Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »

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Je pense que, comme nous l'avons fait, les parents actuels essaient de faire au mieux. Le contexte, les modes, le temps, tout change et les parents, au fil des générations, s'adaptent et essaient de tirer leur épingle du jeu.
De toutes les théories que j'ai vues défiler, j'aime bien garder en mémoire la position de Winnicot qui parle de "mère suffisamment bonne".

Les petits enfants d'aujourd'hui doivent aussi affronter les nouvelles technologies, parfois indirectement. J'ai entendu ce matin que certaines maternités pensaient à interdire ou limiter l'utilisation des smartphones car les mamans sont tellement accro qu'elles en oublient le contact prolongé interactionnel avec leur petiot et que l'attachement entre mère et bébé risque de mal se faire.
C'est vrai qu'on ne se rend pas toujours compte de tout ce qui passe dans ce lien qui se fait bien que l'un n'aie pas encore la parole. Si c'est avec son téléphone qu'on interagit, le bébé peut être présent physiquement mais absent en fait....

Tu vois, à chaque époque ses problèmes ;)
Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé (Groucho Marx)

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J'aime ton regard bienveillant et angélique sur les parents... ;). Au mieux, ressemble furieusement à comme ils peuvent, sans grandes réflexions, ni vue d'ensemble.
Je le vois dans ma propre famille. Je le vois aussi autour de moi dans mon environnement proche. Les parents pour des raisons qui leur appartiennent, font passer leur propres besoins/attentes avant ceux de leurs enfants.  
Pour ce qui est des téléphones, j'ai lu cette info sur un journal français, il y a une dizaine de jours. Il n'y a pas qu'à la maternité, il suffit de s'installer sur une place de jeux ou pire à la piscine et d'observer les parents et nounous. C'est affligeant !
Les parents sont auto-centré sur leur besoins, quelques fois au détriment des enfants. BF entends parfois des phrase comme - c'est dommage que la garderie soit fermée le week-end, cela nous permettrais de nous reposer et de voir des amis, de la famille.  Oui il fallait acheter un chien dans ce cas et le mettre au chenil les week-ends. :(. Elle entend de plus en plus de remarques qui font fi de l'enfant, de ses besoins. A tel point qu'il y a maintenant des colloques organisés par la garderie pour informé, faire réfléchir les parents sur des thèmes comme cuisiner ensemble, jouer ensemble, du bon usage des tablettes, que faire avec ses enfants les week-end, les vacances et jours de pluie. A l'heure d'internet, où se trouve une pléthore d'activités proposées, c'est paradoxal !

La société change.
On ne met plus ses enfants au jardin d'enfants pour le socialiser (ces derniers sont en nette diminution au profit de garderies ouvertes 12h d'affilée 5j/7) mais parce que les parents travaillent tous les deux.  et paradoxalement, la pression est bien supérieure sur le fait de considérer l'enfant comme un égal. Ce qui pose des problèmes aux parents entre injonction au calme et à la psychologie positive et leur vécus quotidiens ou les besoins fondamentaux des uns et des autres ne sont plus garantis.
 C'est un peu vite dis de souligner que les parents font au mieux à chaque époques. Les grands-parents sont impliqués comme jamais dans les familles et des conflits éclatent là où la question ne se posait presque pas.
Je distingue de mieux en mieux qu'il faudra parler des attentes des uns et des autres et ne pas considérer les enfants comme des objets qu'on se passe, qu'on garde., mais comme des êtres qui ont aussi des attentes et des besoins. Construire une relation sans tension et harmonieuse autour de toutes ces attentes, me paraît bien compliqué . Je ne serais plus seule à décidé de ce que je veux et comment je le veux. Mais une chose est certaine, je ne ferais pas systématiquement de la psychologie positive avec mes petits enfants, je laisse cela à d'autres qui le font mieux que moi.
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »

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Mon regard est certes bienveillant, j'y tiens, mais pas angélique. Croire que nos recettes à nous sont la règle ne me semble pas plus intelligent que mes remarques. Il ne faut pas oublier que la génération de parents actuels a bel et bien été élevée par la nôtre. Et puis réduire tous les parents à ces clichés est aussi simpliste que ma bienveillance ;)
C'est aussi deux choses différentes que d'une part avoir un regard critique sur la parentalité moderne et d'autre part se vivre grands-parents et je trouve que tu mélanges un peu les deux. Une fois dans l'action, tu feras comme tu as fait quand tu as été parent: faire avec ce que tu as à disposition, au mieux!
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 C'est très mélangé, pas clair du tout pour moi. ;)
Je n'ai pas d'idées toutes faites sur ce que doit être ou pas un grand-parent, pas plus que je n'en avais sur ce que doit être un parent ou pas. J'ai une idée claire de ce que je veux être dans l'idéal, de manière virtuelle. Comme je dois faire avec une réalité qui m'est étrangère, qui me déstabilise un peu et me bouscule, je tâtonne pour savoir où je me situe dans des valeurs éducatives différentes des miennes.

Il faudra bien se coltiner la réalité, comment faire autrement.  Là où cela deviendra intéressant, c'est que certes je ne vais pas me mêler d'éducation au long cours, mais je ne vais pas renier pour autant mes valeurs. Il risque bien d'y avoir quelques tension, quelle relation n'en a pas. C'est cette réalité là qui me questionne. Jusqu'où je négocierai. Il y a des tas de situations et d'injonctions qui me vont bien heureusement ;) .
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De toutes façons, on ne change pas les bonnes vieilles recettes. Tu as très bien su y faire face à la maladie de ton fils, tu sauras très bien vivre cette nouvelle plage de ta vie :bisous
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c'est sûr mais je me pose bien des questions...
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