En tant que protestante avec d'autres rites funéraires, j'ai participé à la messe du trentième d'Agnès. Nous ne savions pas du tout de quoi il s'agissait.
La messe du trentième est une messe qui a lieu 30 jours environ après les obsèques. Le nom du défunt ainsi que d'autres, y est mentionné dans une liste, lors de la prière d'intercession. C'est tout. Il n'y a pas même eu quelques secondes de silence après chaque noms...
Une manière de faire mémoire du défunt. De prendre des nouvelles de la famille dans ce grand deuil. Il nous semblait pourtant important d'accompagner la famille lors de cette messe qui avait lieu à 18h à Matran, puisque que pour la famille, son mari, ses enfants, cette messe marque une étape dans le deuil. Eglise bondée. Moins de communion, il y avait le public normal d'une messe dominicale en plus des familles dont c'était une date anniversaire de décès.
Nous avons salué la famille et ne sommes pas restés sur le parvis, une longue route nous attendait.
Je crois que les saisons seront pour toujours associées à mes morts:
L'automne flamboyant au décès de maman et l'hiver blanc glacial à celui d'Agnès.
Le jour de ses obsèques, il faisait -16 et une météo lumineuse. Hier, la neige était splotcheuse glissante partout. Des routes difficiles, enneigées au possible. Nous avons eu le temps de méditer à l'aller comme au retour, ne roulant pas bien vite...
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »
