Hier, une amie m'a dit spontanément qu'avec mes cheveux attachés en chignon je faisais 10 ans de plus. Quand je garde ma petite puce, elle a tendance à s'accrocher à mes cheveux d'une main ferme, non seulement cela fait mal, mais elle a souvent les mains poisseuses. Donc, la bonne vieille habitude infirmière est revenue au galop; j'attache mes cheveux et les fixe de manière à ce que rien ne dépasse.
En fait, sa remarque a raisonné en moi et je me suis dite que j'avais une belle liberté, je me fiche complétement de paraître plus âgée et vieillissante que je ne suis. Avant hier, une collègue de Sir plume me trouvais beaucoup de fraîcheur et une attitude spontanée et pleine de gaité. Là encore si cela m'a fait plaisir sur le moment, je me suis dite qu'au fond ce n'était pas important du tout.
Oui, l'apparence compte, j'ai besoin de me sentir jolie dans les yeux de mes proches, je prends garde à mes tenues, affaire de dignité mais rien de plus. Depuis que mes cheveux ont blanchis, j'ai retrouvé une forme de liberté que je ne voudrais pour rien au monde perdre.
Il y a quelques temps, j'ai fait un cauchemar, je me réveillais d'un grave accident et je pleurais parce qu'en me regardant dans un miroir, je me suis aperçue que j'avais encore les cheveux bruns foncés. Et je m'étais dite qu'il allait falloir tout recommencer pour les avoir blancs…dans mon rêve j'étais très en colère contre ceux qui m'avaient joué ce mauvais tour !!!
Avec eux, les regard se font nettement moins insistants sur mes kilos superflus… et si je parais mon âge, tant mieux ! On pardonne bien davantage au personnes âgées qu'aux jeunes.
Après tout je suis une grand-mère ! Mes muscles me le font bien sentir le mardi soir et le jour suivant ! Même Si maintenant j'ai nettement moins mal dans les épaules et les bras, c'est mon dos et mes cuisses qui me le rappellent.
Juste avant de prendre la clé des champs chez ma sœur, Sir Plume a tenu à m'immortaliser dimanche dernier.
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »