Suis-je une guerrière ?
Le statut de victime n'a jamais été un choix dans la durée. Je ne dis pas que je ne l'ai jamais été, mais une chose est certaine, je ne m'y complais pas du tout.
Quand on est victime ce sont les autres qui décident pour toi.
J'ai besoin, sans être une féministe pure et dure, d'avoir barre sur ma vie. De la choisir et non de la subir autant que faire se peut.
Il y a eu des périodes courtes où je me suis dite, c'est injuste.
Mais qui a dit que la vie est juste ?!
J'aime bien l'idée du harcèlement de rue grandissant en rapport avec la recrudescence d'incivilités de toutes sortes. Pour moi cela à toujours été une évidence.
Dans ma jeunesse j'ai été la cible de rares grossièreté de la part de certains garçons de la classe. J'étais la seule fille dans une classe de 16 garçons ! Certains actes seraient aujourd'hui lourdement condamnés comme agression sexuelles. Je ne me suis pourtant jamais considérée comme une victime dans cette situation. J'avais choisi d'aller contre l'avis des adultes qui m'entouraient, en choisissant la section technique dans mon cursus secondaire ( quand on a Marie Curie comme exemple, rien ne nous arrête
) section destinée principalement à des garçons en ce temps-là. Donc ce qui m'arrivait, était dans une certaine mesure, dans l'ordre des choses !
Par la suite, j'ai eu l'opportunité de montrer de quel bois je me chauffais:
Lors de notre voyage d'étude, nous étions en camps près d'une rivière. Excellente nageuse, monitrice de natation et gardienne de piscine à 16 ans ( on ne dirait pas, hein !!!), j'ai ramassé les costumes de bain des garçon qui avaient choisi d'aller se baigner nus dans la rivière et j' ai remonté le cours d'eau pour aller me dorer au soleil sur un gros rocher que j'avais un peu escaladé et j'ai laissé sur place le tas de costumes de bain. Les garçons, ados de 15-17 ans et venant de se baigner dans l'eau froide de la rivière n'ont pas mis longtemps à comprendre. Ils devait sortir de l'eau pour récupérer leur costumes de bain. Je vous laisse imaginer des ados poussés en graine, qui se mesuraient le zizi en classe ( entre autres grossièretés) et qui l'ont tout petit à cause de l'eau froide (pour ne pas dire bien froide) . Il y avait des profs... ils m'ont demandé de redescendre, ce que j'ai fait ;) mais les costumes eux, sont restés sur le rocher... le soir autour du feu, deux profs ont remis en place des garçons qui se plaignait de ma conduite. Cela m'a suffit, je leur avait rendu la monnaie de leur pièce.
Il n'y a eu aucune suite dans ma vie amoureuse !
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »