Ces dernières semaine ont été occupées par la fin de vie de petite BM et son décès ave tout ce que cela peut représenter de charge mentale et d'organisation. Toutefois, on ne saurait résumé le quotidien à ces moments intenses en émotion.
Je vais vous narrer 3 aventures, moments improbables et pourtant véridiques !
Commençons par la poste.
Je reçois de la Poste un mail pour retirer un envois. Il y a 4 mois, j'ai passé une commande qui n'est jamais venue, le site en ligne ayant fermé ses portes entre-temps, ai-je appris, mon compte n'a jamais été débité.
Tiens, me dis-je, ils se sont quand motivés pour m'envoyer ma commande, mieux vaut tard que jamais. La poste m'a informé de l'envoi, car il ne passe pas dans la boîte à lait, la partie ouverte sous la fente de la boîte aux lettres. Bien sûr, du 31x31 cm ça ne passe pas ! Mais
3kg800, me souvenais pas d'avoir passé une telle commande, bon, il y a peut-être un album avec, me souviens plus du tout si il était ou pas sur ma commande.
Ce matin, samedi, diane debout ! La poste ferme à 10h et elle n'est plus dans le village, mais à 5km. La route directe est fermée pour travaux, il faut faire un gros détour pour y parvenir.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'il provenait bien de France, avait bien comme contenu papier scrapbooking, mais n'avait pas du tout la forme de papier 31x31cm, habituellement, les paquets de papiers scrap commandés arrivent dans une boîte style pizza, pas très haute mais bien carrée. Je regarde l'expéditeur et me voilà toute souriante, c'est de Violette. Bien que "papier scrapbooking" soit très intrigant vu la forme du paquet. N'y tenant plus, de retour à la maison, je me jette sur une paire de ciseaux. Je l'ouvre directement dans la cuisine et suis toute ravie de voir ce qu'il contient ! Il y a de quoi faire effectivement, des papiers certes, de magnifiques papiers , des "fait mains", mais je n'ai pas encore tout découvert, en farfouillant délicatement, j'ai vu des morceaux de cuir (parfait pour une couverture de mini album - faudra que je m'y remette…- et des règles et des chablons de lettrage… tout ce qu'on emploie effectivement en scrap.
Merci à Violette qui en des temps difficiles à pensé à moi en triant le matériel de reliure de sa maman. Je suis très touchée.
Arnaque ou pas ?
Départ pour des courses en Frances, les réserves sont vides.
En montant le Mollendruz, une voiture plaques françaises arrêtée. Un homme type magrébin (qu'on ne voudrait pas croiser au coin du bois) malabar barbu fait des signes évidents pour que l'on s'arrête. Ce que l'on fait, il est peut-être en panne de batterie, pense-t'on. A peine arrêtés, le type courre vers nous et ouvre ma portière (passager) dans un charabia moitié arabe moitié français ou nous reconnaissons le terme de « hamdoulillah »qui signifie : louange à Allah. Je remercie Allah pour ses bienfaits dont il m'a comblé, et Paris document-pas d'essence. Comme il exclu que nous transportions des documents, je demande posément, il vous faut de l'argent pour de l'essence ? Un grand sourire éclaire son visage, je lui donne donc 20.- pour qu'il puisse aller chercher un peu d'essence.
Nous repartons en nous demandant si on s'est fait arnaquer de 20 balles, ou si nous l'avons réellement dépanné et comme j'ai l'esprit très mal tourné, je me dis encore que s'il arrête encore quelques voitures, il se fait de quoi remplir son réservoir. J'ai encore de sacrés apriori sur les apparences, après tout, il était peut-être vraiment sur sa réserve d'essence…
pendant que je discutait avec lui Serge au volant surveillait les allentours pour voir si un complice ne se cachait pas ou en voulait à nos pneus ou tentait d'ouvrir le coffre ou l'une des porte arrière… Méfiance quand tu nous tiens. J'aimerais avoir l'esprit bienveillant, ne pas être sur mes gardes, et surtout j'ai encore du pain sur la planche pour apprendre à me défaire de mes apriori xénophobe !!!
La Venoge.
Dimanche après-midi beau temps, petite bise rafraîchissante, hop, départ pour les sources de la Venoge, sont elles en eaux après ces grosses averses et ce dernier orage ?
Elles le sont ! Sir Plume installe son trépied, le lourd, fait des exercices d'eau filée, avec et sans filtres, il fait aussi un petit film, se déplace recommence etc...
Pendant ce temps j'engage une conversation sur la beauté des lieux avec une femme et un jeune homme visiblement avec un petit problème. Petit à petit, je dis que je me ressource toujours au bord de l'eau, et la dame de me dire que oui, elle aussi a besoin de se ressourcer. Je lui raconte les lieux, la source, les romains, la légende les nymphes et le bain rituel romain, elle me de mande si je suis historienne, on s'engage sur nos profession respective et je demande au jeune home ce qu'il fait lui aussi, il me répond mécanicien de précision, mais qu'il ne travaille plus, je lui dit que je comprends, que c'est dur de se concentrer 8h par jour "dans sa situation", la maman me regarde un peu interrogative, et je lui dit que j'ai un fils qui souffre de psychose et que je reconnais l'effet des médicaments… et……… je la vois soupirer d'aise. Une conversation plus tard, je lui envoie de la documentation sur le cours des proches aidants de patient souffrant de psychose, à sa demande expresse, rendez-vous et pris pour un café, on a échangé nos adresse et nos N° de tel.
Le jeune homme a dit : ça fait du bien de voir que
vous n'avez pas peur et que je suis pas seul dans cette situation.
Tout ça au bord des sources, pendant que Sir Plume fait des photos…
Ce n'est pas la première fois que cela nous arrive, de se rendre dans un endroit et d'y découvrir que nous étions, j'ose le dire, attendu (c'est la première fois en ce qui concerne la psychose) ! En fait, c'est même si fréquent, que nous en sourions.
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »
