Avec mon mari, nous cherchons des voyages culturels. nous découvrons
une agence de voyage qui fait très exactement ce que nous aimons.
Oui, mais !
Dans ma vie, j'essaie de consommer mieux, de prendre le temps de vivre ce qu'il y a à vivre et ce programme est une course à la poursuite du temps. Voir un maximum de musées et d'oeuvres en un minimum de temps. Non merci !!!
Que voit on réellement, comment peut on entrer en dialogue avec l'œuvre ou son auteur, en voyant autant de musées remplis de tableaux en si peu de temps ?
Moi qui me souviens avec délices du minuscule musée dédié à Van Gogh à St Rémy-de-Provence ! Il n'y avait que quelques tableaux, des vues que l'on pouvait voir depuis sa chambre. C'était tellement émouvant… il y avait aussi son quotidien de malade psychiatrique, qui était décrit. C'était une vraie rencontre par-delà le temps, alors que la psychiatrie dans toute sa splendeur m'était encore assez inconnue.
Lors d'un des tout premiers salons, du livre à Genève, il y avait une œuvre de Dégas, la danseuse qui était exposée à l'entrée des stands. Je suis restée, plus d'une demi-heure a tourner autour à la regarder encore et encore. Le salon pour le coup m'avait semblé d'une grande superficialité. Et il m'a fallut des années avant d'y retourner. Une œuvre beaucoup plus contemporaine, hyperréaliste au point que j'étais certaine que c'était une photo, m'a aussi frappé lors de visite de la mini galerie d'un de ces salons littéraires: on y voyait une femme portant des lunettes regarder son enfant, un gros poupon vu de dos. L'expression de son regard était magique, on y voyait toute la tendresse, un ideal de tendresse et d'amour maternel rendu dans l'humidité des yeux, c'était incroyable… je n'ai regardé aucun autre tableau de cette galerie. Tout me paraissait fade. Même coup de cœur sur un tableau d'une maternité de Toffoli. Je suis allée voir son musée à Paris mais rien de ce que j'y ai vu ne fait vibrer comme cette maternité et une trinité péruvienne du même peintre…
Décidément, il faut que nous organisions nous-même notre voyage !
La fameuse maternité qui m'a fait pleurer !
et une maternité en discussion Celle-là j'en ai une reproduction chez moi !
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »