Au pays des lavandes
Au pays des lavandes. (Juilet 2019)
Du 16 au 19 juillet 2019
Le site "La route des lavandes" vous indiquera les périodes de floraisons des lavandes et de récoltes.
Pour notre part nous avions réservés un logement de vacances à Sault au cœur de ces paysages fleuris, mi juillet. c'était un peu tard, les récoltes avaient déjà commencés.
Hélas, après une grosse canicule, les lavandes ont quelque peu séché sur pied. Un tiers des champs étaient déjà récolté à cause de cette anomalie du climat.
Villages perchés surplombant de grands draps bleu à leurs pieds, librairie du bout du monde (Le Bleuet à Banon), ruines du Moyen-Âge, vestiges antiques ou romains seront donc au programme. Nous sommes aussi allés à Sénanque vénérable abbaye cistercienne au pied du beau village de Gorde, village classé Beaux Villages de France. Nous avons eu le plaisir de découvrir des gorges magnifiques et assez fréquentées en ces chauds mois d'été.
Nous n'avons pas parcouru tous les circuits proposés, mais sommes en grande partie restés sur le plateau d'Albion avec une excursion sur le Mont Ventoux.
Pour nous y rendre nous avons emprunté un bout de la Route Napoléon qui traverse le Triève.
Un des beaux viaducs de la ligne Grenoble-Apt. La photo serait encore plus belle avec un train (annoncé à l'horaire) que nous avons attendu plus de 30 minutes en vain.
Vous verrez les images en un peu plus grand en cliquant dessus.
En continuant par les gorges de la Méouge
qui offre de spectaculaires points de vue avec ses eaux opalines turquoises
Cascades et vasques ponctuent la gorge qui se prête tout à fait à la baignade.
Pour peu que l'on observe l'environnement, on découvre ici et la dans les gorges, de splendides plissements des dalles calcaires, un peu comme dans le Jura, témoins de la force colossale des mouvements des plaques tectoniques
Mais continuons la route
Au détour de la route voilà qu'un vallon présente les tous premiers champs de lavande. Vallon de Buëch qui nous conduira au Col de L' Homme Mort !!!
Mais revenons à nos lavandes ...
Du côté de Ferrassières
Avec une borie pour une photo romantique
Sur place, il est possible de visiter des distilleries-boutiques, mais nous préférions les champs de lavande aux boutiques de toutes sortes.
Un autre champs avec borie
Les champs varient du lavande clair ou violet ou bleu les plus vibrants en passant par des tons plus rouges/roses
Le patchwork des champs au pied de Sault.
Départ pour l'abbaye cistercienne de Sénanque que nous espérons entourée de son champ de lavande. Nous avons quelques exigences. Nous voulons son abside le plus éclairée possible. L'abbaye étant inhabituellement orientée nord-est sud ouest en fonction du terrain. Il faut donc se trouver sur place vers 8h30 le matin. Sault est à 70km, nous nous sommes donc levé très tôt.
A cette heure là, le parking est désert ou presque et lors de l'ouverture à 9h nous entamons une visite très confortable. Nous avons pris un histopad, tablette avec réalité augmentée; je vous le conseille vivement car il donne des infos très ludiques sur les lieux et une chasse au trésor y est installée pour la plus grande joie des enfants qui devrons faire preuve de curiosité et d'astuce. L'histopad est en plusieurs langues et pour une somme modique.
La visite devrait se faire en SILENCE, vu que nous sommes dans une abbaye encore habitée de 7 moines. Le silence, discipline de l'esprit et de la bouche est une vertu cardinale de la prière. Il en est le lieu, la consistance de la méditation. Malheureusement, à part un écriteau dans la première salle, le dortoir des moines, rien ne rappelle plus cette invitation par la suite et dès 10h on ne s'entend plus penser. Cris des enfants qui jouent dans le cloître, explications verbales des adultes, brouhaha qui résonne dans la salle capitulaire, dans toutes les langues, y compris et surtout le japonais.
mais heureusement, les photos, elles, sont silencieuses.
Vue d'ensemble
L'abside éclairée et l'harmonie des volumes.
Le cloître
Guillaume Durand, évêque de Mende: “le cloître est le symbole du Paradis où tous les élus vivront avec un seul coeur, animé de l’Amour de Dieu, où tous les biens seront communs à tous, où l’amour fera trouver à chacun ce qui lui manque dans les autres. Cette image du Paradis est illustrée par ceux qui vivent dans le cloître.
À toute heure de la journée et tout au long de l’année, le cloître est baigné de lumière. C’est un lieu unique qui inspire dessinateurs et photographes, et invite le visiteur à la méditation.
La salle capitulaire, pilier.
Le cordon protège silencieusement les sièges réservés au moines qui utilisent encore cette salle une fois par jour, entre autre pour y lire un chapitre de la règle de St Benoît. La chaise au dossier plus haut est réservée au prieur.
Sénanque est, depuis 1988, érigée en prieuré dépendant de l'abbaye de Lérins
Le dortoir des moines.
Excellente mise en lumière qui offre au visiteur un bel aperçu des volumes et de la taille très précise des pierres de voûte.
Au centre, entouré de sa balustrade, le départ de l'escalier qui mène directement dans le transept de l'église pour l'office de nuit.
Les visiteurs sont tous le nez penchés sur leur histopad, passant sans vraiment contempler la beauté des lieux. Il faut prendre son temps, s'assoir et regarder attentivement, on découvre alors des marques de tâcherons sur le mur droit.
Poursuivons la visite
Le chauffoir-scriptorium
Unique pièce chauffée de l'abbaye, avec la cuisine on y tient à bonne température les encres nécessaires à la copies de parchemins et d'incunables. Les tablettes de chaque côté de la cheminée romane servent uniquement pour que les encres ne figent pas les nuits froides d'automne au printemps. On remarque une ouverture bouchée, c'était la réserve de bois de coupe. Aujourd'hui cette pièce est occupée par les moines une fois l'an lors de la veillée pascale.
Dans l'abbatiale, la belle Vierge de Sénanque en marbre très pur de Carrare
Cuisine, réfectoire, bibliothèque, infirmerie et jardins ne se visitent pas, car encore en activité par les moines.
L'abbatiale de Sénanque est menacée de ruine suite aux dégradations du temps depuis un tremblement de terre en 1904.
Nous rentrons par de petites routes à travers les collines, en nous perdant un petit peu, routes coupées gravillonnées, en travaux.
Après avoir longé et traversé le mur de la peste au Col de La Ligne
quelques vues panoramiques depuis la route.
Le village perché de Méthamis avec son clocher à pignons
En remontant les gorges de la Nesque
D942- Belvédère de Castelleras, Rocher du Cire
toujours sur la route D942, vers Monieux, nous quittons la gorge de la Nesque et retrouvons les champs de lavande du plateau d'Albion.
D245 - Les Bruns
Vers Sault - Le Vallon
La lavande en détail
Revest-duBion D518 - Les Combes.
Nous avons souvent vu la lavande avec du gros gravier bien clair ou de la terre à ses pieds, là c'est de l'herbe.
Seul champ que nous avons pu observer ainsi.
Revest du Bion - D950
Aurel, très joli village de pierre blonde à 5 km de Sault
Une vue sur Aurel nous a particulièrement tapé dans l'oeil.
Banon, village perché,
ruelle médiévale menant é l'église vers le haut du village.
Une photo intéressante: le champ a une légère cuvette où les restes d'humidité donne une belle couleur au lavandes. Sur le pourtour en déclivité l'eau n'est pas retenue et les lavandes sont fade ternes et sèches.
Simiane la Rotonde, champ d'épeautre.
classé *** beau village de France
Nous finissons la journée par l'excursion sur le Mont Ventoux, montagne emblématique de la région.
Vue depuis le Col de la ligne, le phare de la France au fond, avec son sommet plus clair.
La route que nous empruntons est parsemée de tables de pic-niques et d'arrêts sans grand intérêt. Il faut faire attention aux vélos et motos très nombreux car le Mont Ventoux est réputé. Il fait partie des incontournables du tour de France.
Le plus intéressant est sans nul doute son sommet
« Aujourd’hui, mû par le seul désir de voir un lieu réputé pour sa hauteur, j’ai fait l’ascension d’un mont, le plus élevé de la région, nommé non sans raison Ventoux. » Pétrarque
d'une blancheur presque neigeuse vu de loin, il est composé de roche que le gel, l'eau et les vents ont éclaté en milliards de débris.
Haut de 1910 m, il est incontestablement un endroit de transition et de tout temps vénéré. Il y souffle un vent puissant et froid, constament, qui ajoute encore à la magie des lieux.
Impressionnant.
du sommet la vue se dégage sur 360°, mais la brume du jour la diminuait à 35km environ.
au deuxième et troisième plan les mots des Baronnies.
Nous redescendons par un autre chemin qui nous conduira vers Malaucène et son site sacré fait de chapelles romanes et de sources.
La chapelle papale de Malaucène, c'est deux pour le prix d'une !
deux chapelle liée par un petit couloir. Fermées après un arrêté préfectoral, au vu de son délabrement intérieur. Des fresques et des peintures les décorent.
Les sources sacrées ne le sont plus vraiment, mais de la haute antiquité à nos jours elle désaltèrent les habitants de Malaucène et les passants. L'eau est potable au sortir de la parois rocheuse. Son débit est affaibli par de multiples captages. A 11° toute l'année même par temps de canicule . Je m'y suis longuement désaltérée en cette fin d'après-midi chaude et moite.
Nous poursuivons la route qui va de Malaucène à Montbrun-les-Bains et qui va nous ramener à Sault. Nous remontons une jolie vallée avec quelques villages perchés au bout du monde.
La vallée que nous avons entièrement remontée sur un grosse vingtaine de km. au soleil du matin, avec la montagne tutélaire du Ventoux
Nous avons un peu exploré le village médiéval de Montbrun-les-Bains. Les photos sont prises soit au coucher du soleil la veille, soit le lendemain matin avec un ciel cobalt.
Les maisons forment par l'orientation des façades de leurs maisons - vers la vallée ou la voie de communication - un véritable front de fortification
Les ruines du château détruit
Son beffroi
En descendant des ruines du Château, le haut du beffroi.
Une dernière vue de ce joli village depuis une colline avoisinante.
Nous repassons par les Gorges de la Méouge en quittant ce beau coin de Provence.
Le pont roman et non romain, comme l'atteste la première voûte de droite en arc brisé et non en voûte ronde romaine.
FIN