Balades d'un jour
St-Ursanne
St-Ursanne, perle du Jura, séduit par sa physionomie médiévale et pittoresque, grâce à ses trois magnifiques portes (Saint-Paul à l'ouest, Saint-Pierre à l'est et Saint-Jean au sud) ainsi que son pont sur le Doubs dédié à St-Jean de Népomucène.
Le centre historique n'a que très peu été modifié au cours de ces derniers siècles et est en majeure partie caractérisé par ses maisons bourgeoises datant du XIVe au XVIe siècle.
L'abbaye, fondée à l'origine par des moines bénédictins, avec sa basilique romane datant du XIIe siècle ainsi que son cloître, constitue le point fort de la ville. Le portail sud de la collégiale (aux alentours de l'an 1200) de style roman bourguignon figure parmi les œuvres les plus remarquables de ce genre dans toute la Suisse.
Le patrimoine de la ville de Saint-Ursanne est riche et varié. La Collégiale, le Cloître ou encore le Musée lapidaire, un jardin médiéval au bord de la rivière et une jolie terrasse avec vue sur le pont Népomucène et le Doub peuvent en témoigner.
Une ville à découvrir sans plus tarder.
La vue aérienne permet de bien comprendre l'urbanisme actuel. Les maisons ont été construites sur les vestiges de la muraille d'enceinte. (photo tirée d'arcinfo.ch)
En route pour découvrir cette jolie bourgade des Franches Montagnes ( JU)
Les façades de toutes les couleurs !
La porte de la ville côté est, la Porte St Pierre
Il fait bon s'y perdre et se balader. Le bourg est tout petit, pas de risque.
Au rez de l'Hôtel de Ville se trouve un marché couvert,
une halle de marché à deux travées et voûtes d'ogives.
Faire son marché dans un tel décor doit être un plaisir !
La vue depuis les bords du Doubs en direction de l'est
Un premier pont doit avoir existé vers 1440. On peut supposer qu’il fut également construit en bois, comme celui connu grâce à une représentation de la ville au 16ème siècle. Des chroniqueurs rapportèrent que l’hiver 1670 fut si froid que même le vin gela dans les caves. Le pont de bois fut alors détruit par la glace que transportait le Doubs. Son successeur fut construit en 1728/29 par le maître maçon Brunet, d’après les plans de l’avocat Humbert, et orné de la statue de St jean de Népomucène,
qui semble chercher l’ancien pont du regard, en aval.
St Jean Népomucène, une sorte assurance tout risque, est l’un des saints les plus vénérés, vu la multiple protection qu’il accordait : il est le patron des bateliers, des ponts, des prêtres, de tous les hommes qui avaient quelque chose de commun avec l’eau.
et comme on n'est jamais assez trop prudent, une croix rappelle le caractère sacré de la ville qui s'est bâtie autour d'une abbaye, et la protection du pont.
Au bout du pont, la porte sud, celle de st- Jean
Les fondations de cette porte remontent également à la fin du Moyen-Âge. Depuis sa reconstruction à la fin du XVIIe siècle, elle est flanquée à l’ouest d’une tourelle d’escalier,
qui avait sans doute une fonction défensive.
Enfin la porte Ouest, dite de St Paul avec St Ursan,
A l’ouest de la collégiale se trouve la porte Saint-Paul, qui est mentionnée pour la première fois en 1296. Suite aux destructions causées par la guerre de Trente Ans, cette porte a été reconstruite en 1664 et est depuis lors célèbre pour son toit brisé à quatre pans très élevé.
La collégiale date du XIIe s.
L'entrée de l'église est monumentale on y accède par une volée de marches.
Son tympan est un bel exemple d'art roman. daté de la deuxième moitié du 12e s, il a gardé ses couleurs (fait assez rare pour être souligné).
Détails
Tétramorphe : symbole groupé des quatre évangélistes, cantonnant ordinairement (aux quatre coins d'un évangéliaire), le Christ en majesté. Conformément au texte de l'Apoc 4,1-11 ou Ez 1,1-28, nous avons ici deux ailes (et non six !). Le tétramorphe est symbole, dès le Ve siècle (on le voit à San Vital à Ravenne), des quatre évangélistes : forme humaine pour Mt ; lion pour Mc; boeuf ou taureau pour Lc ; aigle pour Jean.
Il est symbole aussi des quatre fleuves du Paradis. (histoire religieuse du Jura.blogspot.com)
"Un grand signe apparut dans le Ciel : une Femme revêtue de soleil,
La Vierge tient en main le fruit tandis que l'Enfant porte le Livre de Vie
Haute Savoie
La Haute Savoie n'est pas très loin de chez moi, juste de l'autre côté du lac Léman. En moins de deux heures nous pouvons être au cœur des Alpes.
Une belle et très chaude journée se profile, hop nous décidons d'aller prendre le frais en altitude. Direction la Vallée de l'Arve. Pampigny-Genève-Cluse- Le Reposoir et sa chartreuse, une endroit bien mystérieux, puis direction Flaine station de ski des Alpes.
Premier arrêt à la Chartreuse du Reposoir. Ce n'est pas la première fois que nous y allons nous y sommes allés spécifiquement une journée du patrimoine pour visiter le petit bijou de cloître gothique qu'elle contient.
Depuis 1932 cette chartreuse est habitée par une communauté de carmélites qui perpétue la prière continuelle. Elle ont réaménagé la distribution des lieux et certaines petites maisons des Père chartreux sont devenues la buanderie, la roberie, l'atelier etc... certaines sont divisées en cellules monacales. Le monastère ne se visite pas. Seule le premier cloître d'origine romane et à ciel ouvert, la boutique, l'église cartusienne, et une maquette, un audio visuel sont accessibles au public. Fan de chartreuse comme je suis, je fais un long arrêt à la boutique-librairie. Hélas pour moi, les carmélites font vœux de pauvreté et leur boutique est à leur image. J'achèterai un baume pour lèvre à l'orange et un petit fascicule sur la croyance du purgatoire dans l'Eglise catholique. Un domaine dont j'ignore presque tout.
La Chatreuse apparait comme suspendue entre terre et ciel, enchâssée comme un bijou sur son tapis de velours émeraude.
Vue d'ensemble de la chartreuse du Reposoir
Devant elle, l'antique vivier des moines, petit gouille qui s'agite de truites et de carpes très nombreuses.
Il faut toujours retourner dans un lieu qui nous semble connu. A la Chatreuse du Reposoir nous avons minutieusement lu des panneaux accessibles au public et avons découvert, alors que nous pensions connaître, un endroit des plus étranges.
Un lieu introuvable (nous avons du demander des explications, car signalé sur aucune carte) mystérieux et vibratoire au possible. Le sentier qui y mène débute le long de la route et est signalé par un petit écriteau caché dans le feuillage. Vibratoire, cette ruine romantique devait l'être, pour qu'attirée, j'accepte de grimper 300m de raidillon par 32° en faisant de multiples arrêts. Nous étions non seulement en nage, mais aussi particulièrement essoufflé..
La Porte d'Age est mentionnée par les textes dès le XIVe siècle. Cette ancienne ferme, dont il ne reste plus que de belles ruines restaurées en 1998, était la porte d'entrée du domaine des Chartreux. Un fermier y habitait et était chargé de percevoir le péage dû aux moines. Remarquez la statue polychrome de la Vierge à l'Enfant dans l'une des niches.
Des vestiges d'annexe encadrent le passage voûté. Le sentier bordé d'orties devait être bien mieux aménagé il y a des siècles, puisque sur place le panneau didactique informe que c'était le seul chemin carrossable ( où l'on puisse tirer et pousser un charriot tracté par des bœufs ) qui menait
à la Chatreuse du Reposoir.
Dans notre couple et avec nos enfants, ces étranges portes qui n'appartiennent qu'à des ruines mystérieuses, sont nommées "Porte des Etoiles" en référence à une série télévisée.
Ce fut une belle découverte ! Le sentier continue dans la forêt et descend en pente pour rejoindre le village du Reposoir.
Changement de décor.
Nous redescendons à Cluse.
En route pour Flaine. L'accès se fait par une route de montagne en provenance de Magland, via Arâches-la-Frasse et Les Carroz d'Arâches. On arrive dans le cirque de Flaine après 25 km de parcours depuis la vallée de l'Arve, et après avoir franchi le col de Pierre-Carrée, qui culmine à 1843 mètres.
Classée monument historique, cette station a été créée en 1968 par le géophysicien Éric Boissonnas, au cœur d'un grand cirque naturel à 1 600 m d'altitude, et conçue comme « station intégrée », skis aux pieds et sans voiture. La station est construite sur trois niveaux : « Flaine-Forêt » (1 700 m), « Flaine-Forum » (1 600 m) , « Flaine-Front de neige » (1 500 m), reliés par deux ascenseurs extérieurs et deux chemins piétonniers.
Avec l'architecte suisse Gérard Chervaz, Eric Boissonnas a fait le pari d'y créer un exemple d'urbanisme, d'architecture et de design, pour lequel la rentabilité immédiate serait subordonnée aux choix esthétiques et au respect de l'environnement. Il a été fait appel à Marcel Breuer, architecte mondialement connu du Bauhaus et ses associés Laurent Chappis, Gérard Chervaz, André Gaillard, Denys Pradelle. La ligne directrice de la conception architecturale a été le respect de la nature : les lignes du plan masse sont donc harmonisées avec celles de la morphologie du site. Le béton est volontairement présent, fondu par sa couleur avec le calcaire environnant. La volonté de ses promoteurs éclairés était de réaliser « un prototype d'architecture, d'urbanisme et de design à la montagne ». Aujourd'hui cette volonté a été reconnue avec le classement de l'Hôtel Le Flaine aux monuments historiques.( wiki)
Exemple de l'architecture des lieux.
Flaine, vue d'ensemble dans son cirque ( image du site http://www.location-carroz.com/filer-a-flaine-pour-lete/)
Nous sommes ici pour admirer le plus grand lapiaz d'Europe, un désert minéral,
avec en toile de fond le massif du Mont Blanc.
En montant les 1000m qui nous sépare de la crête en télécabine
Sur la crête.
Classé depuis 1998 pour son exceptionnel intérêt paysager, le désert de Platé attire et surprend grâce à son apparence extraordinaire. C’est comme « marcher sur un glacier pétrifié », « sur la lune »…
Pour notre part, nous avons ressenti une grande impression dhumilité face à ces curiosités de la nature que ce soit le lapiaz, ou encore le Mont Blanc. On se sent vulnérable et petit dans cette nature grandiose. Ce géant est à 20km et nous somme à mi hauteur, il fait encore 2'000m de plus. D'ici on se rend très bien compte du recul des glaciers, c'est assez impressionnant !
Le Mont Blanc et son nuage si spécifique, un lenticulaire.
Une vue au téléobjectif des aiguilles sous le massif du Mont blanc, les Grandes Jorasses la tête dans les nuages, à droite.
Une petite partie du lapiaz et le massif du Mont Blanc au fond, sous un autre angle.
Lapiaz en pente et le sommet de l'Aiguille Verte qu'on aperçoit à peine, émergeant du nuage.
Deux petites vidéos qui complètent ce petit aperçu de notre escapade d'un jour.
ICI (~2 minutes)
et
LA (~3 minutes)
Quelques fleurs sur le lapiaz, des myosotis
Armérie des montagnes (nous avions vu la variété maritime en Bretagne ce printemps)
Sur le lapiaz, le Désert de Platé, des campanules se balancent dans le vent
Visiter Yverdon-les-Bains en réalité augmentée
Juillet 2019
Après avoir repéré une activité culturelle et historique dans je ne sais plus quel journal, nous sommes partis le matin pour Yverdon. Non sans avoir réservé par téléphone (Avenue de la Gare 2 · CP 1016 · CH-1401 Yverdon-les-Bains · T +41 24 423 61 01 · info@yverdon-les-bains.ch) une tablette à l'office du tourisme. Il vous faudra déposer votre pièce d'identité en caution et le prix est de 10.- pour la location. La tablette propose deux balades en réalité augmentée. Une visite de type famille avec un canard qui vous guide à travers la ville et commente les points selon un parcours déterminé et une visite approfondie du Castrum d'Yverdon qui n'est pas le site du château, mais un site avec vestiges romains un peu plus loin. Il est possible de combiner la visite de la ville et Castrum en passant d'une application à l'autre sur la tablette.
Il est possible d'installer l'application gratuitement sur sa propre tablette ou son smartphone.
La vue sur les thermes et le mur avec une tour, en réalité augmentée (photo du net)
Au premier siècle ap. J.-C., un énorme castrum protégeait le port de la ville romaine d’Eburodunum. Aujourd’hui appelée Yverdon-les-Bains, la ville a conservé quelques vestiges du castrum, visibles au centre-ville. Une application pour smartphones et tablettes permet de visiter le castrum grâce à la réalité augmentée.
En 325, les Romains d’Eburodunum/Yverdon érigent un castrum pour protéger le port des attaques alamanes. Principale base fluvio-lacustre du nord des Alpes, Eburodunum, au bord du lac de Neuchâtel, occupe une place stratégique sur les grands axes de communication. Les recherches laissent supposer que les Romains s’intègrent à la population locale, adoptent de nombreuses coutumes et développent les leurs.
Une importante forteresse romaine est érigée à Eburodunum sur 2 ha, entourée d’une muraille rythmée par 15 tours en maçonnerie.
En 405, les Romains se retirent, abandonnant le castrum. Les derniers vestiges seront rasés en 1860 pour permettre l’extension de la ville.
Ludique, et instructive, cette visite fait connaître Eburodunum, l'ancien nom latin d'Yverdon. C'est ainsi que nous ignorions tout du Castrum qui comportait des thermes et un grenier à grains.
Plume sur les vestiges du mur du castrum datant du 4 eme s.
La visite de la ville fait découvrir des endroits quelques peu secrets et connu des habitants du quartier seulement... Ses rues piétonnes, ses façades colorées et divers point de vue sur le château et le centre historique.
Dans les ruelles de la vieille ville
une photo mystère à retrouver dans la ville sur le chemin du Castrum
La jolie rue du milieu dans la vieille ville
Il est possible de visiter le musée du château qui contient des barques dont il est question dans le parcours et des monuments votifs.
La plage pour se rafraîchir se rejoint en bus, deux musées seront le thème de notre prochaine sortie dans cette jolie ville.
Sur la piste des dinosaures dans le Jura français
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Escapade aux sources de la Suisse
Par une belle Journée d'été nous sommes partis en voiture au cœur de la Suisse. Le lac de Sempach est situé au cœur de la Suisse et est environné de magnifiques paysages. Une nature intacte, des curiosités culturelles et historiques, des plaisirs de la table hors du commun et les nombreuses possibilités de sport font de la région du lac de Sempach une destination idéale.
- Petite ville historique de Sempach – la petite ville historique de Sempach se trouve au bord du lac supérieur de Sempach au cœur d’un paysage magnifique.
- Vieille ville de Sursee (lauréate du prix Wakker 2003) – la petite ville dorée au cœur de la Suisse réunit histoire, culture et modernité et est également l’agglomération de la région.
- Château-musée de Beromünster – emplacement de la première impression suisse datée.
- Station ornithologique, Sempach – centre national de recherche et de protection des oiseaux indigènes et de leur habitat.
- Bataille de Sempach – victoire des cantons suisses primitifs sur les Habsbourg (9 juillet 1386).
- Musée des ours en peluche, Sempach – on peut voir plus de 2000 ours en peluche sur les 3 étages du musée.
- Collégiale de Beromünster – collégiale imposante du 11e siècle. ( site https://www.myswitzerland.com/fr-ch/region-du-lac-de-sempach.html)
Elle opposa les troupes du duché d'Autriche menées par Léopold III de Habsbourg, qui sera tué dans la bataille, et celles de Lucerne appuyées par des éléments
Le bailli impérial de Schwyz et d'Uri — au service des Habsbourg, qui tentent de réaffirmer leur autorité sur la région —, Hermann Gessler, fait ériger un mât surmonté de son chapeau, exigeant que les habitants le saluent comme s'il était effectivement présent. Guillaume Tell passe devant le chapeau en l'ignorant. Gessler le condamne alors à tirer un carreau d'arbalète dans une pomme posée sur la tête de son fils (Walter). Par la suite, Tell tue Gessler d'un carreau d'arbalète en plein cœur alors qu'il passait dans le chemin creux (Hohle Gasse) situé entre Küssnacht et Immensee.
Le récit a donné lieu à de nombreuses controverses historiques portant sur son authenticité. Aujourd'hui, l'histoire est plutôt tenue comme une légende dont on retrouve des éléments dans les Gesta Danorum de Saxo Grammaticus.
Selon le livre blanc de Sarnen, c'est sur cette route que Guillaume Tell aurait tué le bailli Hermann Gessler d'un carreau d’arbalète.
Photo: Robert Rosenberg, Einsiedeln - http://blog.nationalmuseum.ch/fr/2017/10/le-chemin-creux-pres-de-kuessnacht-la-ou-sarrete-lhistoire-et-ou-commence-le-mythe/