Haute Savoie
La Haute Savoie n'est pas très loin de chez moi, juste de l'autre côté du lac Léman. En moins de deux heures nous pouvons être au cœur des Alpes.
Une belle et très chaude journée se profile, hop nous décidons d'aller prendre le frais en altitude. Direction la Vallée de l'Arve. Pampigny-Genève-Cluse- Le Reposoir et sa chartreuse, une endroit bien mystérieux, puis direction Flaine station de ski des Alpes.
Premier arrêt à la Chartreuse du Reposoir. Ce n'est pas la première fois que nous y allons nous y sommes allés spécifiquement une journée du patrimoine pour visiter le petit bijou de cloître gothique qu'elle contient.
Depuis 1932 cette chartreuse est habitée par une communauté de carmélites qui perpétue la prière continuelle. Elle ont réaménagé la distribution des lieux et certaines petites maisons des Père chartreux sont devenues la buanderie, la roberie, l'atelier etc... certaines sont divisées en cellules monacales. Le monastère ne se visite pas. Seule le premier cloître d'origine romane et à ciel ouvert, la boutique, l'église cartusienne, et une maquette, un audio visuel sont accessibles au public. Fan de chartreuse comme je suis, je fais un long arrêt à la boutique-librairie. Hélas pour moi, les carmélites font vœux de pauvreté et leur boutique est à leur image. J'achèterai un baume pour lèvre à l'orange et un petit fascicule sur la croyance du purgatoire dans l'Eglise catholique. Un domaine dont j'ignore presque tout.
La Chatreuse apparait comme suspendue entre terre et ciel, enchâssée comme un bijou sur son tapis de velours émeraude.
Vue d'ensemble de la chartreuse du Reposoir
Devant elle, l'antique vivier des moines, petit gouille qui s'agite de truites et de carpes très nombreuses.
Il faut toujours retourner dans un lieu qui nous semble connu. A la Chatreuse du Reposoir nous avons minutieusement lu des panneaux accessibles au public et avons découvert, alors que nous pensions connaître, un endroit des plus étranges.
Un lieu introuvable (nous avons du demander des explications, car signalé sur aucune carte) mystérieux et vibratoire au possible. Le sentier qui y mène débute le long de la route et est signalé par un petit écriteau caché dans le feuillage. Vibratoire, cette ruine romantique devait l'être, pour qu'attirée, j'accepte de grimper 300m de raidillon par 32° en faisant de multiples arrêts. Nous étions non seulement en nage, mais aussi particulièrement essoufflé..
La Porte d'Age est mentionnée par les textes dès le XIVe siècle. Cette ancienne ferme, dont il ne reste plus que de belles ruines restaurées en 1998, était la porte d'entrée du domaine des Chartreux. Un fermier y habitait et était chargé de percevoir le péage dû aux moines. Remarquez la statue polychrome de la Vierge à l'Enfant dans l'une des niches.
Des vestiges d'annexe encadrent le passage voûté. Le sentier bordé d'orties devait être bien mieux aménagé il y a des siècles, puisque sur place le panneau didactique informe que c'était le seul chemin carrossable ( où l'on puisse tirer et pousser un charriot tracté par des bœufs ) qui menait
à la Chatreuse du Reposoir.
Dans notre couple et avec nos enfants, ces étranges portes qui n'appartiennent qu'à des ruines mystérieuses, sont nommées "Porte des Etoiles" en référence à une série télévisée.
Ce fut une belle découverte ! Le sentier continue dans la forêt et descend en pente pour rejoindre le village du Reposoir.
Changement de décor.
Nous redescendons à Cluse.
En route pour Flaine. L'accès se fait par une route de montagne en provenance de Magland, via Arâches-la-Frasse et Les Carroz d'Arâches. On arrive dans le cirque de Flaine après 25 km de parcours depuis la vallée de l'Arve, et après avoir franchi le col de Pierre-Carrée, qui culmine à 1843 mètres.
Classée monument historique, cette station a été créée en 1968 par le géophysicien Éric Boissonnas, au cœur d'un grand cirque naturel à 1 600 m d'altitude, et conçue comme « station intégrée », skis aux pieds et sans voiture. La station est construite sur trois niveaux : « Flaine-Forêt » (1 700 m), « Flaine-Forum » (1 600 m) , « Flaine-Front de neige » (1 500 m), reliés par deux ascenseurs extérieurs et deux chemins piétonniers.
Avec l'architecte suisse Gérard Chervaz, Eric Boissonnas a fait le pari d'y créer un exemple d'urbanisme, d'architecture et de design, pour lequel la rentabilité immédiate serait subordonnée aux choix esthétiques et au respect de l'environnement. Il a été fait appel à Marcel Breuer, architecte mondialement connu du Bauhaus et ses associés Laurent Chappis, Gérard Chervaz, André Gaillard, Denys Pradelle. La ligne directrice de la conception architecturale a été le respect de la nature : les lignes du plan masse sont donc harmonisées avec celles de la morphologie du site. Le béton est volontairement présent, fondu par sa couleur avec le calcaire environnant. La volonté de ses promoteurs éclairés était de réaliser « un prototype d'architecture, d'urbanisme et de design à la montagne ». Aujourd'hui cette volonté a été reconnue avec le classement de l'Hôtel Le Flaine aux monuments historiques.( wiki)
Exemple de l'architecture des lieux.
Flaine, vue d'ensemble dans son cirque ( image du site http://www.location-carroz.com/filer-a-flaine-pour-lete/)
Nous sommes ici pour admirer le plus grand lapiaz d'Europe, un désert minéral,
avec en toile de fond le massif du Mont Blanc.
En montant les 1000m qui nous sépare de la crête en télécabine
Sur la crête.
Classé depuis 1998 pour son exceptionnel intérêt paysager, le désert de Platé attire et surprend grâce à son apparence extraordinaire. C’est comme « marcher sur un glacier pétrifié », « sur la lune »…
Pour notre part, nous avons ressenti une grande impression dhumilité face à ces curiosités de la nature que ce soit le lapiaz, ou encore le Mont Blanc. On se sent vulnérable et petit dans cette nature grandiose. Ce géant est à 20km et nous somme à mi hauteur, il fait encore 2'000m de plus. D'ici on se rend très bien compte du recul des glaciers, c'est assez impressionnant !
Le Mont Blanc et son nuage si spécifique, un lenticulaire.
Une vue au téléobjectif des aiguilles sous le massif du Mont blanc, les Grandes Jorasses la tête dans les nuages, à droite.
Une petite partie du lapiaz et le massif du Mont Blanc au fond, sous un autre angle.
Lapiaz en pente et le sommet de l'Aiguille Verte qu'on aperçoit à peine, émergeant du nuage.
Deux petites vidéos qui complètent ce petit aperçu de notre escapade d'un jour.
ICI (~2 minutes)
et
LA (~3 minutes)
Quelques fleurs sur le lapiaz, des myosotis
Armérie des montagnes (nous avions vu la variété maritime en Bretagne ce printemps)
Sur le lapiaz, le Désert de Platé, des campanules se balancent dans le vent
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