Les aventures de Plumebleue

Les aventures de Plumebleue

Lac de Gruyère son ile mystérieuse



Mémoire émergée d'un monde englouti, cette île du lac de la Gruyère abrite les vestiges d'une cité disparue.



Sur la Sarine, le pont de Thusy reliait depuis des siècles les villages de Pont-la-Ville et d'Avry-devant-Pont. On l'a vu pour la dernière fois le 8 mai 1948, juste avant qu'il ne disparaisse dans le futur Lac de la Gruyère.
Aujoud'hui, à trente mètres au-dessous de la surface, il continue de traverser un monde désert.



Les gués et les légendes

A Pont, se situait l'un des gués qui permettait de rejoindre les routes romaines courant le long des deux rives de la Sarine. Un poste de vigie y est attesté, probablement à l'emplacement du château médiéval. Le gué fut remplacé par des ponts, au XIIe s. semble-t-il, qui donnèrent son nom à la seigneurie. Un premier pont fut construit sous le lieu-dit Vieux-Châtel, en amont des ruines actuelles. Un second fut établi à l'extrémité de la presqu'île. Situés trop bas sur le cours d'eau, menacés par les crues de la Sarine, ils furent remplacés par un troisième pont, construit 200 m en amont. Mentionné en 1490, quand Fribourg racheta la seigneurie, il était alors en bois. En 1544, il fut reconstruit en pierre. Composé de trois voûtes surbaissées en tuf, le «pont de Tusy» est toujours intact, sous les eaux du lac. Une légende prétend qu'il fut l'oeuvre du diable qui l'aurait bâti en une nuit. Comme prix de son travail, il aurait exigé l'âme du premier vivant qui le traverserait. Le gouverneur du bourg y lâcha à l'aube un rat que poursuivit un chat. Furieux d'avoir été ainsi berné, le diable aurait tenté de le détruire en y lançant une grosse pierre, visible près d'une des piles.




Avec un peu d'imagination, on distingue une tête d'éléphant dans les falaises de molasse qui tombent dans le lac près de Rossens.

La draille, fente servant de dépotoire au temps ancien termine une sorte de petite grotte intime et fraîche ...

Le lac de la Gruyère possède une île située entre Le Bry et Pont-la-Ville où subsistent quelques vestiges antérieurs à la construction du barrage de Rossens dont des ruines de château et une chapelle.

Cette île à la particularité d'être accessible à pied depuis la rive gauche par une fine bande de terre émergente lorsque le niveau de l'eau est suffisamment bas (notamment en été). Le reste de l'année, elle reste accessible aux bateaux grâce un embarcadère flottant.

Légendes

Une légende raconte que le château du Pont aurait été érigé pour rappeler une tragique histoire d'amour. Il y a fort longtemps deux frères, seigneurs du Pont, tombèrent amoureux de la même femme. Pour décider qui allait emporter le cœur de la belle et l'épouser, les rivaux s'affrontèrent en duel.
Lorsque la jeune fille eut vent de l'affaire, elle se précipita pour tenter de séparer les adversaires. Ironie du sort, frappée par les deux épées fratricides, c'est elle qui mourut. Inconsolables, les deux seigneurs jurèrent de ne plus jamais se séparer et firent construire un château équipé de deux donjons. A l'endroit où la belle perdit la vie, ils érigèrent la chapelle Saint-Théodule. D'autres belles histoires se content ici. Mais déjà, le soleil disparaît: l'île d'Ogoz retrouve son calme et replonge dans ses mystères.





Le château

Si l'existence du château n'est signalée pour la première fois qu'en 1231, sa construction pourrait remonter au début du XIIIe siècle. Malgré les fouilles et les relevés réalisés en 1946/47, il n'est pas possible d'en avoir une idée exacte. La construction des donjons jumeaux ainsi que d'autres bâtiments, interprétés comme une troisième voire une quatrième tour, a peut-être été entreprise à la suite du morcellement du domaine en coseigneuries.

Aujourd'hui, on distingue encore clairement sur chacune des deux tours l'entrée surélevée originelle. Il est en effet habituel que les tours des châteaux ne soient accessibles que par un escalier extérieur en bois. Sur la plus grande tour qui se trouve au sud, on distingue les étages grâce aux traces des balcons et des planchers visibles dans l'appareil du mur.

Une grande partie des pierres de molasse et de tuf de la façade extérieure des deux tours a été enlevée et réutilisée comme matériau de construction en dehors du site. Il ne reste donc que les parties inférieures des bâtiments, lesquelles étaient restées inaccessibles jusqu'à la restauration. On peut y déceler clairement les différentes phases de construction. Il suffit de comparer le mode de construction des murs des deux tours. Ainsi, sur la tour sud, on est frappé par la présence exceptionnelle de cavités en forme de canaux: à cet endroit se trouvaient autrefois des poutres insérées dans les murs comme pour donner plus de solidité aux murs fraîchement édifiés.



Située à l'extrémité méridionale de l'île, la chapelle Saint-Théodule se dressait autrefois sur la pente entre le château et le bourg. Probablement contemporaine du château et déjà signalée en 1226, elle servait d'église pour les habitants du domaine de Pont.



Combien de sabots, ou de poulaines ont-ils passé cette porte ?



Textes tirés de Wikipédia, du Journal La liberté de fribourg et du site de l'association de l'Ile d'Ogoz.



25/08/2008
2 Poster un commentaire
Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 95 autres membres