Le Sentier des Pierres ( Burtigny)
Le sentier des Pierres est situé dans la forêt à l'Est de Burtigny dans le canton de Vaud. Nous sommes partis un dimanche ensoleillé d'automne, à la découverte, entre mythe et réalité, de l'histoire de quatre blocs erratiques. Comme pour beaucoup de ces "monuments", ces quatre pierres qui portent un nom, sont entourées de légendes et se situent en forêt. Facile d'accès elles sont toutes accompagnées d'une courte explication fixée sur un tronc d'arbre.
vous trouverez un descriptif complet ici.
La Pierre à Roland C3-, CCT-(12m)
Ce bloc de granit, roche en grande partie exploitée après l’incendie qu’a connu Burtigny en 1864, a fourni les pierres nécessaires à la construction des 2/3 inférieurs de la tour de l’horloge située au milieu du village. Cette « Pierre à Roland » devait avoir à l’origine des dimensions considérables, avec ses 21 mètres de circonférence.
Elle permet mieux qu’aucun autre monolithe d’imaginer la puissance du glacier du Rhône qui l’a abandonné ici. Une légende raconte que Goliath, se trouvant sur la Dôle, voulut jouer au palet. Il jette une première pierre devant lui servir de but, et qui tombe vingt kilomètres plus loin, sur le Prévond-d’Avaud. Le second bloc, beaucoup plus gros, dépasse le but ; irrité de l’avoir manqué, Goliath arrive en quelques enjambées et, de son épée, fend le gigantesque rocher
en deux. Ce haut fait est parfois attribué au preux chevalier Roland, d’où le nom que porte la pierre. En construisant la tour précitée, les habitants de Burtigny ont involontairement édifié un monument à la gloire du glacier qui occupait la Suisse il y a fort longtemps. Texte du panneau explicatif.
Cette pierre dégage de la tristesse. On pourrait simplement se dire qu'elle a été utile à une construction, mais notre ressenti est différent. Avec mes baguettes j'ai remarqué une petite onde de forme sur la partie gauche (les baguettes s'écartent comme si elles touchaient un mur invisible, à 5 cm de la roche. .
A proximité, cet arbre étrange...
La Pierre à Phoeubus VO1, CCT+(9m), HHH, TU.
Emplacement : Les Mouilles
Les pierres à « cupules » ou pierres à « écuelles », bien connues le long du Jura, portent de petites dépressions circulaires creusées par l’homme à l’aide d’un outil en pierre. De tels témoignages remontent, pour les plus anciens, au Néolithique, vers 4000 av. J.-C. Les roches gravées et les menhirs sont des manifestations indubitables de la vie spirituelle et des croyances des populations préhistoriques, mais les fouilles n’ont pas encore permis de décoder les rites ou les pratiques qu’elles retracent. Les pierres à cupules figurent toutes dans l’inventaire archéologique du canton de Vaud et certaines sont classées monument historique. Sur ce bloc aux dimensions imposantes (350 x 350 x 150 cm), environ septante-cinq cupules de 4 à 14 cm de diamètre ont été dénombrées. Plusieurs petits trous parfaitement cylindriques et très profonds sont de facture moderne. La forme tabulaire de ces blocs est à l'origine des croyances les plus extravagantes sur les cérémonies de sacrifices humains ou autres offrandes, pratiquées sur ces « autels » de pierre.
En lumière natuerelle
Au flash
Quelques cupules taillées de main d'homme.
Ces cupules sont émouvantes. Ce ne sont pas seulement de légers creux circulaires sur un caillou au milieu de la forêt. C'est le témoignage discret laissé par des hommes et des femmes qui vivaient il y a environ 6 mille ans ! J'ai lu sur un site d'archéologie expérimentale américain qu'il fallait pas loin de 3 ans pour creuser à raison de 4-5 heure par jour une cupule de 10-12cm de diamètre sur du granit... ils étaient donc plusieurs pour creuser les 45 cupules répertoriées de cette pierre. Une petite communauté de vie et de travail... Il en a fallut de l'énergie...
Pas d'onde de forme... les baguettes restent stables... Les arbres autour de la pierre vous donnent une idée de ses dimensions.
Pierre du Bois des Tattes ou Pierre du Serpent
Cette petite pierre ne paie vraiment pas de mine et si elle n'était pas accompagnée de son panneau explicatif, personne n'y ferait attention. toute proche de l'un des parkings c'est à peine si on lui accorde un coup d'œil.
Le serpent et l'empreinte de pied...
Ces formes pied et serpent, font écho en moi à l'iconographie chrétienne qui veut que Marie (la nouvelle Eve) foule aux pieds le serpent (le Malin) de la Genèse en donnant naissance au Christ... Ici, rien à voir. Ce sont des formes, on pourraient tout aussi bien en lire d'autres...
Autrefois, les roches alpines, dures et résistantes au gel, étaient très prisées par les carriers comme matériaux de construction. Dans de nombreux villages vaudois, des bassins de fontaines en granit, des perrons, marches d'escaliers et piliers de portail attestent de cette exploitation intensive. De nos jours, pratiquement tous les blocs situés dans les champs et aux endroits accessibles ont disparu, alors que ceux qui ont échappé aux tailleurs se rencontrent dans des forêts profondes, d'où le mystère qui les entoure. La pierre de petite dimension qui est devant vos yeux a probablement été déplacée depuis un champ voisin avant d’éclater en deux morceaux sous l’action d’un feu. Certains auteurs y ont vu la trace d’un pied humain et celle d’un serpent, ce dernier ayant donné son nom à la pierre. Ces formes semblent toutefois d’origine naturelle.
La Pierre à mille trous CT, CCT+(4 bras,15m), HHH, EL
Voilà une pierre bien étrange....la dernière que nous avons vue. Et nous y avons vécu une situation surprenante à plus d'un titre...( 93/100)... presque miraculeuse !
La face sud percée de plusieurs cavités naturelles
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