Nous avons assisté à la "Levée du corps" ce moment où après une toilette mortuaire sommaire les employés des pompes funèbres la transporte en chambre de soins thanatopractiques ou des soins spécifiques sont apporté au corps et ou on le refroidi fortement pour qu'il ne s'altère pas dans le temps jusqu'à l'incinération et on l'habille.
Ce fut un moment difficile pour nous. Tous les résidents sont à la salle à manger, toutes les portes sont fermées et personne ne voit partir le défunt dans sa housse et sa capote de tête. Une chape de solitude s'est abattue sur nous qui marchions derrière ce curieux transport.
Comme je regrette ce qui se faisait dans un grand EMS de Prilly:
- à chaque départ de corps, une clochette passait de service en service et sonnait trois fois à quelques secondes d'intervalle. Les soignants suspendaient leur gestes et toute la maisonnée savait qu'un résident s'en allait pour toujours, qu'il quittait une dernière fois la maison.
Nous avons été confronté de plein fouet à cette attitude de deni de la mort, on cache, on ne veut pas savoir, on ne veut pas que l'EMS soit un mouroir.
J'avais l'impression d'être une paria !
Ce matin choix du cercueil et de l'urne… elle sera bleu roi bordée d'or. signature du contrat d'obsèques. On est très soutenu, les pompes funèbre font toutes les démarches administratives, quels soulagement.
Cet après-midi c'était la mise en bière, à la quelle nous avons assisté et participés.
"La
mise en bière est l'opération qu'effectuent les
pompes funèbres en plaçant le
corps d'un
défunt dans son
cercueil, avant sa fermeture puis la
levée du corps.
À l’origine la bière était la civière placée sous le corps de la personne décédée et qui - comme le linceul - était souvent enterrée dans la fosse. Étymologiquement,
bière est issu du vieux bas francique
*bëra «
civière » et est attesté en
ancien français avec le sens de « brancard pour porter les morts » cf. allemand
Behre « civière ». Par extension, durant les grandes épidémies de peste, il a aussi été donné aux charrettes sur lesquelles l’on entassait les morts pour les conduire au bûcher.
La civière − planche sur laquelle on portait le mort −, lui était fréquemment laissée comme couche; le même mot désigna par la suite le cercueil de bois, sépulture des gens simples, opposé au
sarcophage, sépulture de pierre des plus fortunés
1.
La mise en bière est donc bien, littéralement, la mise en cercueil sans rapport aucun avec la boisson maltée du même nom. (Wikipédia)"
C'est une étape importante des rites funéraire car sur le plan symbolique, c'est le passage de la vie terrestre concrète dans le monde spirituel, dés lors le corps n'appartient plus au monde des vivant quand bien même il est mort depuis des heures voir des jours !
Je lui ai donné un dernier coup de peigne fixé ses cheveux avec des pinces invisibles.
Petite BM a retrouvé une grandeur hiératique et une beauté incroyable !
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »