Les jours de beau temps, il faut prévoir le pic-nic (il faudra d'ailleurs le prévoir en réserve dans le frigo
).
Samedi, ce fut un très joli tour circulaire pour voir le Château de Surpierre dans la Broye fribourgeoise, traversée de mon village d'enfance Combremont-Le-Petit, arrêt à Chavannes le Chêne qui ouvre un paysage à 180° sur le lac de Neuchâtel, la ville de Grandson, Bullet et toute la vue jusque au Lac de Bienne. Une fois à Grandson, très jolie découverte de l'ancien quartier de pêcheur, des murailles de la ville et de son majestueux château. Une foire au livre plus tard et un pic-nique sur une micro plage dans le clapotis des vaguelettes poussée par une bise soutenue, un chocolat chaud sur les murailles, nous rentrons complètement sous le charme de cette sortie dans le Gros de Vaud.
Mercredi, nouveau jour de beau et de Bise, on se surprend à penser que la bise que j'aime tant dans la chaleur étouffante de l'été, est bien carabinée en hiver !
Départ pour Charmey et ses bain thermaux. A 10h30 nous sommes 5 dans le grand bassin. Un mercredi matin en semaine il n'y a pratiquement personne, on sort les épaules de l'eau on compte jusqu'à 10 et on replonge avec délices dans l'eau chaude (34°). On passe et repasse de bain de bulles en cascades, on se masse le dos et la nuque, on longe les buses de massage des jambes, on se sent toute légère dans l'eau et si lourde quand il faut en sortir…
On dînera au soleil d'une adorable chapelle, celle de Sainte-Anne du Liderrey. qui date du 16e s. avec vue sur le village et le Moléson qui brille de toute sa blancheur au mitant de la journée, la gare ravissante de Broc pour Sir Plume ( une histoire de voie étroite qui va passer en voie large et de l'usine Cailler trop longue à raconter) et retour par l'autoroute du Lavaux, superbe panorama bien connu et don nous avons contemplé plusieurs variations picturales, hier au Musée de l'Hermitage de Lausanne.
Ces balades qui n'ont rien d'extraordinaire nous permettent de percevoir le printemps qui arrive en cachette, ici un forsythia, ailleurs des crocus et des jonquilles, les pentes qui gardent un manteau de neige sur les hauteurs, mais qui a déjà fondu à mi pente, la lumière encore très bleue le matin et blanche à midi , la douceur de l'air… Les souvenirs d'enfance qui remonte en grosses bulles à la surface de la mémoire, l'apprentissage du ski, la traversée du lac, les vieilles voitures de collection du Château de Grandson, j'ai l'impression de me balader dans le temps en d'incessants voyages dans l'antan et l'aujourd'hui.
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »