Les aventures de Plumebleue

C'est l'histoire, vraie, d'un homme qui a vécu seul pendant une trentaine d'années dans une forêt du Maine. Son campement était proche de la société mais il a pu y vivre sans aucun contact avec des gens. Il se procurait ce dont il avait besoin par des vols récurrents chez les habitants de la région, tout en gardant un fort sentiment de culpabilité. C'est comme s'il n'avait aucun autre choix que de vivre ainsi.
Il a fini par se faire attraper, en 2014, a fait de la prison et doit s'intégrer ensuite dans la société. Ce qui est une immense souffrance pour lui. Le témoignage de ce journaliste qui a relaté cette histoire est bien fait et donne un éclairage passionnant. On reste avec plein de questions en tête sur ce que recouvre le terme de "vivre en société", sur ce qu'est la solitude... D'autant que cet homme n'est pas un psychopathe, un déviant d'une sorte ou d'une autre. Il a toute sa tête et a su la garder malgré des conditions de vie on ne peut plus spartiates. Il a souffert d'une difficulté à s'intégrer enfant dans son école, puis dans son travail et à 20 ans il a pris la décision de "disparaître". C'est la solution qu'il a trouvé pour s'en sortir. Juste que la société ne voit pas les choses comme ça. Il a été arrêté, jugé et mis en prison. Il n'a jamais voulu être un ermite dans le sens "religieux" du terme. Le terme du titre n'est pas vraiment bien choisi. Mais existe-t-il un mot pour décrire cette situation? Je ne crois pas!

Dernière modification le mercredi 31 Janvier 2018 à 18:03:56

Oui, c'est une étrange expérience qui fait écho à un récit d'homme des bois au Canada. Des sorte de trappeurs qui vivent seuls, dans leur cabane, en autarcie complète et sans contactes avec des hommes ou la société. Qui se sentent inadaptés, décalés. 
 et j'ai lu plusieur articles d'un autre homme épris de liberté 

 Je suis ravie que tu l'aies lu et apprécié.

Le mouvement mental et psychologique qui conduit à l'érémitisme religieux n'est pas de l'ordre du divin quoiqu'en dise la religion. Il faut une structure intérieure bien particulière. La religion catholique, mais aussi bouddhique et même islamique  a fait de cette réalité rare, un graal.  Et comme bien souvent en religion, elle a conçu un cadre, posé des règles et finalement en a fait une vertu. Mais je reste persuadée que c'est un aménagement pour certaine structure mentale bien singulière et particulière. 

Donc une sorte "de récupération" par les religions? Je suis assez d'accord avec cela.