Les aventures de Plumebleue

Les aventures de Plumebleue

Art - consommation.

260 appréciations
Hors-ligne
Aujourd'hui dans la voiture, nous parlons tableaux que Sir Plume à vu dans les musée à Berlin récemment.
Il m'explique que s'il a bien retenu de mémoire les premiers tableaux vus vu en premier, les superstars de la peinture, que pour les autres, il ne se souvenait plus du tout de les avoir vu. Il a réellement contemplé les premiers et photographié les seconds. 
Il m'a donc rejoint en expérience, dans ce que j'appelle la consommation artistique
 Je m'explique.
- L'Art, pour moi, est un média pour accéder au Divin. C'est MA définition et je n'oblige personne à me suivre sur ce terrain
- l'art peut être philosophique et interroger ma perception du monde.
Je vais donc au musée pour ces deux raisons. Il n'est pas question pour moi de voir plus de quelque tableaux, ou œuvre d'art et tant pis pour le billet d'entrée. Je suis saturée au bout de quelques tableaux. Si je dois consommer de l'art pour ma culture générale, les livres feront très bien l'affaire, mais si je veux respecter l'auteur de l'œuvre, entrer en dialogue avec lui, alors le temps et la contemplation sont nécessaires. 
A mon humble avis, les musées devraient être gratuits comme le National Museum de Londres, ou un jour mensuel ( Genève) voir hebdomadaire afin qu'on puisse y retourner autant de fois que notre désir nous y porte. 
En ce qui me concerne, une photo aussi bien prise soit-elle ne permet pas ce dialogue avec l'auteur de la peinture ou de la sculpture, son trait de ciseaux, son coup de pinceaux. Il y a bien trop de média entre lui et moi qui dilue son message.
Ma perception est alors tributaire de la sensibilité du photographe, à la prise de lumière, à la muséographie, à la sensibilité et au nombre de pixels de l'APN ou du développement en argentique, et si vous regarder les photos sur un écran, il faut encore y ajouter le formatage de ce dernier.. Alors que si je suis devant le tableau ou l'œuvre d'art, je reçois toutes les informations sensorielles en direct. 
Mona qui revient d'Ouzbékistan, le dira comme moi, rien ne vaut d'être surplace, une photo c'est bien pour la culture générale, l'approfondissement de détails, mais rien ne remplace vraiment la vision en direct sur place. personne ne se sent oppressé par une photo de monument alors que si vous êtes devant, sa majesté, sa hauteur, son ombre, sa grandeur, vont parler à vos sens et conséquence à votre psychè

Dans la voiture emportée par le sujet, je me suis montrée véhémente, très convaincue, alors que Sir Plume allait plutôt dans mon sens.  en disant que seuls les premiers tableaux ont marqué sa mémoire…. et qu'il découvrait avec étonnement les suivants.

Pour moi c'est une forme de consommation, mais je comprend qu'on ne va pas souvent à Berlin ou Rome, n'est-ce pas. 

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »

380 appréciations
Hors-ligne
Post intéressant mais qui part un peu dans toutes les directions !
Je pense qu'il peut y avoir de multiples raisons d'aller dans musée. Mais j'imagine que tu ne parlais que des musées d'art?
Mais même là je pense qu'on peut aller pour ce que tu relèves mais aussi pour découvrir ce qu'on ne connais pas ou juste parce qu'on a envie de se faire plaisir à regarder de belles choses. Le divin? Peut-être mais le divin n'est pas partout. Par contre le geste humain, oui. De me dire que des hommes, des femmes ont pu créer ceci ou cela me touche infiniment plus que d'y chercher Dieu. Mais bon je peux comprendre que face à certaines oeuvres, surtout architecturales et en lien avec une religion quelle qu'elle soit, on se sente dans une forme de transcendance qui peut être interprétée comme un accès au divin. 
Par contre je suis entièrement d'accord avec toi quant à l'expérience directe. Voir la touche d'un peintre, toucher un marbre est une expérience indispensable si on veut vraiment apprécier.
La photo maintenant. Si on laisse de côté l'art de la photographie (qui d'ailleurs risque de disparaître depuis que chacun dispose d'un outil performant et ultra simple d'utilisation dans sa poche) parlons donc de consommation. Parce que moi c'est là que je la vois avant tout. Prendre une photo parce qu'on a envie de partager un souvenir avec quelqu'un, c'est louable mais quand je vois la "folie photographique" dans les visites de sites reconnus je m'interroge. Comme j'interroge mon propre rapport avec cette activité d'ailleurs. Je pense que je suis victime au même titre que les autres de cela. C'est sans doute pour ça que depuis quelques temps je préfère dessiner ou écrire pour me souvenir. Je ne garde plus mes photos, elles peuvent s'en aller avec une panne d'ordinateur ou un cloud qui ferme. Je ne m'en sens même aucunement propriétaire.
C'est vrai, c'est nouveau mais c'est ainsi que je ressens les choses.
Les artistes, ce sont eux qui m'aident à comprendre le monde, si possible en pouvant admirer directement et grâce aux photos informatives et si possible non pléthoriques 😉
Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé (Groucho Marx)

380 appréciations
Hors-ligne
Les petits chiffres sont juste une fantaisie de mon portable quand je veux faire un clin d'oeil!
Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé (Groucho Marx)

260 appréciations
Hors-ligne
Pour toi cela part dans tous les sens, mais dans mon esprit, c'est un tout.
Je trouve pour ma part très judicieux de ralentir le rythme en dessinant, décrivant, peignant.  Un clic photographique est un zapping trop rapide. Maintenant chacun fait comme il le sent. Je photographie peu, je ne fait que 10% des photos mises sur le blog, le reste vient de Sir Plume. Par contre j'effectue le travail post traitement. Je dois donc regarder la photo à divers niveaux et je me base sur ma mémoire, mon ressenti du moment. Pour une photo publiée, il y en généralement 5 ou 6 qui ne le sont pas… et je ne me souviendrai que de celle publiée, car je me suis imprégnée de l'endroit de l'atmosphère du moment de la prise de vue, et encore du temps sur le traitement post-prod. 
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »

Répondre
Pseudo :
Adresse e-mail:


Se souvenir de mes infos ( pseudo et e-mail ) :
Cochez la case ci-contre :

Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 95 autres membres