Les aventures de Plumebleue

Les aventures de Plumebleue

Les protestants ont un saint et ne le savent pas !

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  Tiré de protestinfo.ch


Ethique
Les vaudois ont un saint, mais ne le savent pas

Il aurait pu être à l’origine des Indignés.
Pierre Cérésole n’a pas uniquement milité pour un autre monde. Il l’a réalisé.

Par Caroline Amberger
Imaginez que vous êtes le fils d’un président de la Confédération. Un diplôme d’ingénieur mécanicien en poche avec félicitations de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich, vous le complétez par un grade de docteur en philosophie sur un sujet de mécanique. La prestigieuse université zurichoise vous propose un poste que vous déclinez. Puis vous héritez de 48 actions Nestlé, l’équivalent de 3,5 millions de francs suisses. Vous les refusez et les renvoyez au Conseil Fédéral, mentionnant «Je vous renvoie ci-joint les titres que j’ai reçus en héritage de mon père, espérant que les évènements actuels suffiront sans autre commentaire à expliquer les motifs de cette restitution». C’est ce qu’a fait Pierre Cérésole, nous sommes le 12 novembre 1914 il a alors 35 ans.
Son pacifisme aura été décisif à l’histoire de l’Europe. Radical, dans le refus des faux semblants, Pierre Cérésole est une figure oubliée des Vaudois. Ce précurseur illustre la mise en action qui s’appuie sur une foi profonde, exigeante à l’exemplarité de ses choix de vie. On lui doit la mise sur pied du Service civil international (1920) puis celle du Centre suisse pour la paix (1924).
L’homme pourrait être considéré pour ce qu’il n’est pas. Son pacifisme provient de sa foi intransigeante, obsession de Cérésole qui écrira «il y a dans l’Eglise deux mensonges que nous ne pouvons plus supporter et dont il faut se débarrasser à n’importe quel prix par n’importe quel moyen: c’est le mensonge du chrétien militaire et le mensonge du chrétien riche. Le militaire et le riche peuvent être aujourd’hui tout ce qu’on veut, entre autres des braves gens, des gens de cœur et d’affection profonde, mais ils ne peuvent plus être des chrétiens.»
Face au chrétien riche, un seul acte devient possible: échapper au déterminisme de sa classe sociale privilégiée en se dépouillant de l’héritage paternel.
Quant au mensonge du chrétien militaire, pas de fausses solutions pour l’ingénieur qui va droit au but: seule vaut l’œuvre de la paix. Refusant de payer ses taxes militaires alors qu’il est exempté en pleine première guerre mondiale, l’homme s’engage sans concession. Il fera de la prison pour cet acte d’intégrité, mais en exigera autant d’autrui. Cet objecteur à qui l’on doit le service civil n’est pas un anarchiste. C’est un croyant que sa foi engage tel un révolutionnaire. Il attaquera l’Eglise et en des termes durs «Elle est devenue objet de mépris et d’horreur, pour beaucoup croire en Dieu est une expression grotesque». Pierre Cérésole est-il le dernier saint vaudois?
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »

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Pour moi ce n'est pas un saint. Un saint à des valeurs certes, comme ce Monsieur, mais ne condamne pas son semblable. Il voudrais que tous soient comme lui pour revendiquer le titre de chrétien. Cela va à l'envers du message de Jésus.
Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé (Groucho Marx)

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Non, il ne veut pas que tous soient comme lui, mais ils remet en question les notions de service armé et de richesse en fonction des valeurs de l'évangile !  Il est entier dans ses convictions. Cela ne fait pas de lui un fondamentaliste. L'Evangile n'est pas tendre du tout et c'est oublier un peu vite l'exigence d'amour sans concession de son message. Aimer , ce n'est pas tolérer... ce n'est pas faire des compromission et il sait de quoi il parle.  Au fond, il  est de la même trempe que Saint François d'Assise ou que Bonhöffer
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »

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