260 appréciations
Hors-ligne
|
A l'EMS:
Je dis à ma BM:
- quel joli vernis à ongles,il tient aussi quand tu fais la vaisselle?
- Dieu m'a dit qu'il s'occupait de la vaisselle et que je pouvais "garder " la télé.
C'est trop chou !!!
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »
|
|
380 appréciations
Hors-ligne
|
A question idiote, réponse futée! Pas folle la guêpe ;) Je ne connais pas d'EMS en CH où les pensionnaires doivent faire la vaisselle. J'ai un film où les personnes, atteintes d'Alzeihmer peuvent participer aux tâches quotidiennes afin de se raccrocher à une vie la plus normale possible mais c'est au Canada ;)
Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé (Groucho Marx)
|
|
380 appréciations
Hors-ligne
|
Il s'agit de la maison Carpe Diem à Trois-Rivières. Il y a un bout du film sur daily motion ou you tube mais il est flouté, on ne voit pas bien. Voici un lien sur une conférence de Nicole Poirier qui explique un peu la démarche: Nicole Poirier
Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé (Groucho Marx)
|
|
260 appréciations
Hors-ligne
|
On la taquine souvent et elle nous fait rire par ses réponses. Après elle est de bonne humeur de nous voire rire. Parfois, elle fait vraiment de l'humour, d'autre fois c'est assez inattendu, un peu à côté de la plaque.
je regarderai le lien demain matin...
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »
|
|
260 appréciations
Hors-ligne
|
Ma bm lave sa vaisselle dans le lavabo de sa chambre, sa petite cuillère et sa tasse...
J'ai écouté le lien partagé.
Plusieurs choses:
- si dans un premier temps l'idée de base, "on vit comme dans une maison normale en pratiquant des activités normales" est une excellente idée, il faut tout de même savoir qu'elle a ses limites (sécurité, phamaco dépendances, etc ...) c'est un peu comme les handicapés mentaux. Une bonne idée au départ, une philosophie humaniste se heurte à la complexité de la maladie et des malades. L'une des raisons de la difficulté de financement du projet en est la conséquence.
Ici en Suisse il y a diverses étapes qui vont des soins à domicile, à l'occupation de jour, puis l'unité de jour, puis l'unité de court séjour et finalement, la résidence en EMS. Sur le papier c'est idéal, mais la réalités est diverse, heureusement, car elle permet de pourvoir au besoins divers de la clientèle.
A savoir les soins à domicile sont rarement ciblés Alzheimer... Les famille ne font pas appel aux structures de décharge trop onéreuses, les courts séjours sont plein à craquer avec des listes d'attentes et les EMS qui devraient être très pointus sur le plan des soins adaptés, n'ont en général pas les moyens en temps, en personnel et en financement, sauf s'il sont privé ( Fondations la Paix du soir ou Clémence, Mont-calme ).
Ce qu'il ne faut surtout pas faire c'est de la stimulation sous prétexte de garder les acquis. On sait maintenant que dans les démences séniles ou psychotiques, la stimulation est contre productive: Plus une personne est stimulée et moins elle va faire d'elle-même. Alors que si l'on respecte une béance de la stimulation, après quelques semaines, on voit les patients reprendre en charge une partie de leur indépendance et ce qu'elle que soit l'atteinte ou l'âge. Certes, dans certaines formes, il faudra suppléer au geste qui sera alors plus qu'ébauché, mais là encore sans stimulation.
Actuellement le personnel en EMS ou CMS est peu formé à cette approche. On a encore beaucoup de parti pris. Je le vois autant avec ma BM qu'avec le suivit des jeunes psychotiques.
L'autre critique que je fais à cette vison des chose (le plus normal possible) c'est que de fait avoir une équipe d'accompagnement polyvalente empêche l'accrochage affectif. Or c'est principalement ce qui est le plus mal vécu.
Une partie de la clientèle sera ravie d'avoir une vie "comme à la maison" d'autres pas. Ma petite BM est bien, car on ne lui demande rien, elle choisi de s'habiller ou pas, mais ne veut plus cuisiner ( animation tarte, ou macarons, ou canapés...) ni faire le ménage, coudre tricoter, etc... Elle veut "garder sa télé" se faire faire les ongles, aller chez le coiffeur, sortir boire un thé avec nous, jouer aux cartes en privé et aller au culte. Elle est contente qu'on lui donne ses médicaments. Le reste, c'est à nous de veiller... ( tenues vestimentaire en accord avec ses valeurs, et son confort, facilité pour les mettre et les enlever... une médication allégée et surtout pas de médication de confort de gestion de la personne (compliance). Je me suis battue dans ce sens avec l'EMS et ils reconnaissent volontiers que nous avons eu raison. Plus alerte, elle est aussi plus autonome, bien que sa mémoire soit toujours fluctuante .
Idem pour N°2. Depuis qu'il n'a plus la stimulation du travail en Atelier protégé, son humeur est plus stable et il a des projets. Il ébauche des activités, est moins dans la dépendance. Ce qui n'a pas évité les rechutes, mais le rétablissement est bien plus rapide que par le passé. La rechute bien moins profonde. Il retrouve rapidement ses capacités d'autonomie.
Pour autant, tu es bien placée pour le savoir, une activité régulière est utiles à bon nombre de résidents. Comme quoi, il faut les deux.
Oui a une vie dite aussi normale que possible, mais oui aussi à des structures médicales adaptées. Ne vouloir que l'un ou l'autre est une aberration, ce qu'il faut, ce sont des passerelles qui permettent de glisser des unes aux autres.
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »
|
|
380 appréciations
Hors-ligne
|
Je n'ai jamais dit qu'il ne fallait qu'un seul modèle d'accompagnement ;)
Ensuite faut pas non plus tout mélanger, les problèmatiques alzheimer, handicapés mentaux, psychotiques notamment. Que tu fasses des parallèles en ce qui concerne deux situations que tu connais bien ne vaut pas comme généralisation.
Il faut voir le film pour bien comprendre la démarche de Mme Poirier. Avant tout, c'est la manière d'être du personnel d'accompagnement qui est importante. Ce n'est pas le fait de "vivre comme à la maison".
Et justement cette manière d'être sera possible ou pas selon les structures administratives et autres.
Je pense que si tu voyais le film tu verrais autre chose, parce que ce que tu dis que tu vis avec ta BM se rapproche assez avec ce type d'accompagnement.
Je prendrai une fois le film chez moi et je te le montrerai. Je ne peux pas te le prêter car il ne m'appartient pas en propre.
Dans chaque vieux il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé (Groucho Marx)
|
|
260 appréciations
Hors-ligne
|
Je ne mélange pas tout.
La démence juvénile ou sénile ont beaucoup de traits en commun il y a des approches similaires et ce n'est pas moi qui généralise mais les professionnels... nous entendons et lisons les mêmes approches thérapeutiques. Avec quelques variantes. On ne va pas proposer des loisir identiques à des jeune de 30 ans ou des personnes âgées de 90 et +. La vie en résidence ou en EMS aussi. Il y a dans les deux derniers cas un équilibre a trouver entre le bien -être du résident et toutes les contraintes matérielles de son environnement. Dans les deux cas, on tends le plus possible à une vie la plus normale possible (comme à la maison) encore que, que l'on peut s'interroger sur la norme ou la vie à la maison. C'est d'ailleurs un courant de société chez nous, avec l'intégration des élèves déficients à l'école publique. l'intégration des personnes âgées dans des nouveau quartiers d'habitations, des trains qu'on abaissent pour en faciliter l'accès le plus facilement possible à tous, etc... on normalise de plus en plus. Est-ce un bien ou un mal ? Je ne saurais dire. Parfois cela va un peu trop loin. Il y a toujours un revers à la médaille.
Oui, je suppose que la perte de la stimulation est une sacrée remise en question des savoir être... Toutefois, cette manière d'envisager les choses repose sur le respect des ressources de la personne. On arrête de penser qu'elle ne sait pas ou plus, on lui offre un espace pour se mobiliser d'elle- même.
C'est une vision qui m'a beaucoup dérangé avec notre N°2, Nous avons appris au travers de mises en situation à nous défaire de cette manière de fonctionner, stimuler, stimuler, protéger, indiquer la voie à suivre, montrer les obstacles , au final sur-stimuler, comme si notre fils ou ma BM avait perdu à tout jamais la capacité d'être autonome. Et nous constatons que dans l'EMS de BM, la direction propose mais n'impose rien.... assumant dans leur charte ce même courant de pensée. Il ne s'agit plus de se calquer sur un entrainement des savoirs un peu comme un entraînement sportif, mais de se placer du point de vue du patient-résident qui a reçu une éducation, qui a de l'expérience, qui a des ressources. Accepter de rendre le gouvernail du bateau à son propriétaire avec les risques inhérents. Ce n'est pas de l'indifférence... Il faut quitter les rivages rassurant du soignant-accompagnant qui sait pour aller vers un ailleurs inconnu qui appartient à l'autre. Tout un programme... ;)
A écouter cette dame, j'ai l'impression (peut-être fausse) que sa proposition est extérieure aux besoins des patients et de leur proches. Elle a besoin de savoir ce dont ils ont besoins, quelles sont leurs attentes et comment répondre au plus juste au travers de carpe diem à ces besoins. J'aurais de loin préféré que la demande viennent des proches et des patients, et qu'une association produise cette structure en réponse à des besoin propres dans un environnement donné. Mais cela est sans importance. L'important est que ce soit une structure qui a le mérite d'exister et qui s'attache a répondre aux besoins exprimés au plus juste dans une philosophie respectueuse.
J'imagine que c'est aussi ce que fais la Fondation Vernand. Cela suppose de belles remise en question sur les modes de fonctionnement, et les modes de faire ;) au fil du temps. Regarde comment les choses ont évoluées sur ton lieu de travail, vous ne faites plus pareil comme il y a dix ans...
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »
|
|
260 appréciations
Hors-ligne
|
 Je regarderai volontiers le film avec toi !!!
Je ne pensais pas déclencher pareil post en signalant un petit clin d'oeil humouristique . Mais bon, je n'ai pas souvent l'occasion de m'exprimer sur ce que nous vivons comme cheminement avec nos deux proches et les découvertes qui en découlent...
Gardez la malicieuse jeunesse qui court les yeux émerveillés au-devant du monde et qui de tout, de la fleur comme du jardin, d’une miette comme de tout le festin, de peu, de rien, comme de beaucoup, tire la même joie. »
|
|