Les aventures de Plumebleue

On ne perds jamais de temps à faire ce que l'on aime.
                                                             Pashua Orchidae ( 1878--1923) moniale bénédictine.



 En cherchant une pensée pour cette semaine, j'ai pris dans ma bibliothèque un ouvrage de témoignages de moniales. J'y trouve souvent une petite pensée qui me réconforte.
 Et celle c-ci fait suite à mon sentiment de culpabilité qui m'étreint parfois lorsque je m'adonne au coloriage...
 Ce n'est donc pas une perte de temps... ;) je vais donc essayer, chaque fois que je fais quelque chose que j'aime, d'en profiter plus largement !
 Et pas là même occasion, je vous y encourage vous aussi ...

C'est juste mais est-ce qu'on le perd vraiment si on fait des choses qu'on n'aime pas?
En fait, ça veut dire quoi gagner ou perdre son temps ;)
Avec la retraite, j'ai un peu abandonné cette notion de gain et de perte mais je me dis que je vais prendre "le temps qu'il faut" pour faire les choses, quelles qu'elles soient. Ce n'est pas beaucoup plus précis, je le reconnais ;) Mais ça me convient bien. Et je pense que cette vision des choses peut aussi convenir à quelqu'un en activité.

Je perds mon temps quand  je le fais que pour moi... C'est une vison si profondément ancrée... toute une éducation tournée vers les autres à remettre en question.   Je n'ai pas le sentiment de perdre du temps dans les bouchons ou les files d'attente comme Sir Plume, mais en m'occupant de moi :(. Dans les bouchons je prie, dans les files d'attente je papote avec mes voisins, on fait ainsi des rencontres étonnantes et parfois d'une belle richesse !
 C'est bien la notion de préciosité du temps qui passe qui est en jeux et je suis souvent tiraillée entre l'utile et le futile... ;) 

Perdre du temps
Se dissiper, se disperser, gâcher un temps précieux que l'on aurait pu employer à une tâche plus utile.

Et on retrouve l'utile, qu'on va définir selon nos valeurs ;) On pense en rond.

Pas en rond, en spirale ;) on avance dans la réflexion... Ce n'est pas le serpent qui se mord la queue, ni statique. Ce que je vais définir comme utile ou futile aujourd'hui sera différent d'hier ou de demain... la maturité se construit petit à petit. Avec l'âge il y a des valeur auxquelles on tenait mordicus plus jeune qui passent aux oubliettes, qui n'ont plus lieux d'être... remplacées par d'autres qui nous semblent tout aussi importantes actuellement et qui seront relativisées plus tard... 
C'est le propre de la vie qui change continuellement.
 En parlant de valeurs qui évoluent au fil du temps, je crois fermement que certaine de mes valeurs se sont davantage ancrées, dilatées en moi avec le temps. Elles aussi se sont modifiées dans ma vie.
Ces changements sont la preuve d'une bonne santé mentale qui s'adapte souplement au temps qui passe et qui modifie tout chose. La rigidité et le statisme ne le sont pas.

Savoir s'adapter ne se fait pas sans une certaine souplesse d'esprit et je comprends très bien ce que tu veux dire.
Que certaines valeurs s'ancrent plus profondément au cours de la vie peut effectivement être parfaitement compatible avec d'autres valeurs plus fluctuantes.
Cela me rappelle le discours de N. Frenck distillait à presque toutes ses conférences aux parents, l'existence des "grandes règles" et des "petites règles" en éducation ;)
Mais là on s'éloigne un peu du sujet... et pour revenir sur la gestion du temps, définir ce que le temps représente pour nous est aussi une vaste question!