La grande buée
La grande buée :
Tout un poème, on le devine... mais le plus charmant c'était les comérages, tout ce qui se sait mais ne se voit pas, les dessous de la belle-mère pingre tellement usés qu'on ne les reconnaît plus, les guenilles des jeunes filles - tient elle ne les laves pas aujourd'hui (???) le triptyque l'enfer, le purgatoire et le paradis des grandes "buées", lessives des grands draps deux fois l'an.
L'enfer : on fait bouillir le linge dans de grande cuve on le remue avec de la cendre il faut surveiller et ne pas se brûler les enfants courent partout, on sue sang et eau.
Le purgatoire : Le lendemain, les hommes amènent des briouettes au lavoir et madame à genoux expie ses péchés et sa condition de femme en battant le linge et en le rinçant à l'eau claire.
Le paradis : Enfin, on étend le linge essoré, au soleil, sur un pré soigneusement nettoyé afin que la chlorophylle le fasse blanchir.
Sans oublier que nous sommes en Bretagne et que le beau temps n'est pas spécialement fréquent. Il fallait bien souvent le suspendre dans la grange ou dans le grenier poussiéreux. On lavait facilement une quinzaine de draps, des nappes, des serviettes de corps, par famille. Cela donne une idée des grandes buées. Le petit linge se lavait, souvent en semaine et le lavoir n'était pas silencieux bien longtemps.
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